Page 16 - MMT-n°2-Le transport par cable

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chissement d’obstacles, le transport aérien par câble répond à un besoin de desserte d’une zone d’activité intense et en essor. Le service sera assuré par 15 cabines d’une capacité de 34 personnes chacune. Fré- quence de 1 min 30 à 2 minutes en- tre 5 h et minuit et demi, temps de parcours, 10 minutes, contre 30 mi- nutes aujourd’hui en voiture. A terme, le trafic devrait avoisiner les 4 000 voyageurs par heure dans chaque sens. Le téléphérique sera parfaitement intégré transport pu- blic, connecté avec la ligne b du métro (université Paul Sabatier), au réseau de bus et assorti de parkings relais. Coût global estimé, environ 60 M€ et la mise en service est an- noncée pour l’an prochain.
Son exploitation sera confiée à la régie locale Tisséo qui aura à ap- prendre comment fonctionne un té- léphérique. Le constructeur, Poma, va signer avec lui un contrat de maintenance de 23 ans.
A travers ce projet, l’un des objectifs de la ville est d’améliorer ses condi- tions de circulations. L’enjeu envi- ronnemental est fort. « Le téléphé- rique consomme peu d’énergie et préserve la qualité de l’air... 30 fois moins de CO2 émis par km et par passager qu’un déplacement en voi- ture particulière », insiste la com- munication officielle autour du pro- jet. C’est une des raisons pour les- quelles l’agglomération toulousaine estime qu’elle projette grâce à lui une image de modernité.
En Île de France,
d’abord Créteil
il y a deux ans, la région ile-de- France avait recensé 13 projets, un seul pourrait voir le jour. Mais l’appel d'offres devrait être lancé dès la fin de l’année, le marché pourrait inclure l’exploitation et la mise en service se ferait à l’horizon 2025. il s’agira de ce que la région a baptisé son « Câble A » entre Créteil et Ville- neuve-Saint-Georges, l’ancien projet « Téléval » du département du Val- de-Marne, mais augmenté.
Le « Câble A » comprendrait 4,5 km de ligne entre la station de métro Créteil-Pointe du Lac et Villeneuve- Saint-Georges. il aurait trois stations intermédiaires à Valenton et Limeil- brévannes. Le parcours devrait se faire en 17 minutes. Les petites ca- bines (10 places) s’élèveraient jusqu'à 40 mètres de hauteur et cir- culeraient toutes les 30 secondes aux heures de pointe et 20 heures par jour. L’ensemble serait parfaite- ment connecté aux autres transports publics. Coût de l’équipement : 132 M€. Fréquentation espérée : 10 000 personnes par jour.
Cette ligne illustre parfaitement la capacité du téléphérique à franchir des obstacles : une autoroute, un faisceau ferroviaire, une coulée verte. Avant de monter sur le pla- teau où seront enfin bien desservies Limeil-brévannes, Valenton et Vil- leneuve-Saint-Georges.
Les douze autres projets d’Île-de- France montrent qu’à le planifier sé- rieusement le téléphérique se révèle souvent une fausse bonne idée. Techniquement, il ne va que tout droit, sauf à bâtir un pylône supplé- mentaire couteux. L’autre écueil est politique. beaucoup d’élus rechi- gnent à l’imposer à leurs conci- toyens, devant les immeubles, au- dessus des maisons.
Mais c’est l’addition qui a fait capoter jusqu’à présent, dans la liste, le pro- jet-phare à Paris d’un câble entre les gares d'Austerlitz et de Lyon
O LaRéunion,StationCampus.
O LeprojetdeCréteil.
16 - MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - JuiLLET 2019