Page 22 - MOBILITES MAGAZINE N°35
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                 Politique & institutions
    MUNICIPALES / Vélo
Comment la FUB réussit à fai
qu’elle peut se
  Presqu’un repentir. Philippe Henry, maire centriste de Château-Gontier en
Mayenne, 17 000 habitants, inau- gure dans quelques jours la pre- mière piste cyclable de sa ville, votée in extrémis fin 2019. Cin- quante vélos à assistance élec- trique, promis à la location, viennent aussi d’être achetés. En pleine campagne pour sa réélection, il « envoie des signes » à ses élec- teurs en faveur du vélo. Château- Gontier n’est pas une exception. Lors de ces Municipales, la France veut se mettre ou se remettre au vélo. Pas un candidat qui ne parle
de mobilité durable et très souvent de vélo.
Droite et Gauche d’accord
Dans les grandes villes, les réseaux express vélo font florès. Les grandes devancières en la matière, Strasbourg, Grenoble en sont contentes. Le vélo est devenu un transport public. Ces réseaux de vélos en reprennent d’ailleurs les codes (lignes, couleurs, etc). Les villes petites et moyennes enten- dent, elles, se doter de pistes cy- clables. Pas toujours sécurisées, pas toujours bien distinctes de la circulation automobile, protégées
d’elles, en quelque sorte. C’est ce que disent les militants de la « pe- tite reine », mais il faut bien com- mencer quelque part.
La grande nouveauté des élections de 2020, c’est que la voiture n’est plus considérée comme la solution des centres-villes. Olivier Gacquère à Béthune, s’était fait élire en 2014 en dé-piétonnisant une place cen- trale. Depuis, il a admis dans la Voix du Nord que la rouvrir à la voiture avait été une erreur.
Le vélo, qui pouvait encore dresser une ligne de partage entre la Droite et la Gauche en 2014, ne le fait plus. En 2020, vélo et autres circu-
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