Page 14 - Mobilites Magazine Thematique N°14

France Véhicules Autonomes
et les constructeurs imaginent des services aux heures creuses, avec de petits véhicules.
14 - MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - JUIN 2022
X UN VÉHICULE AUTONOME, POUR QUOI FAIRE ?
En matière de véhicule autonome, on peut tout imaginer, par exemple la « simple » aide à la conduite notamment pour l'accostage aux arrêts, afin de faciliter pour les passagers la montée ou à la descente du véhicule. De telles fonctionnalités existent depuis plusieurs décennies, si l'on se souvient que Matra Transport (reprise par Siemens Transportation) avait développé un système de guidage optique pour les Civis et Cristalis d'Irisbus puis d'Iveco Bus dès le tournant des années 2000. Il y eut les précurseurs, Navya et EasyMile dès le début des années 2010 qui défendent l'idée de petits véhicules autonomes, une approche partagée par 2getthere aux Pays-Bas. Plus récemment, en 2018, la RATP, avec le CEA-LIST et Iveco Bus ont travaillé sur un programme appelé Intelligent Garage. L'idée est d'optimiser la surface au sol par un ajustage précis des autobus une fois remisés dans leur dépôt souterrain rue de Lagny à Paris XXe arrondissement. En outre, cela vise à réduire le bris de matériel ou les accidents corporels lors des manœuvres de stationnement. Une application qui commence à avoir une vraie valeur financière. Mais France Véhicules Autonomes et les constructeurs imaginent des services aux heures creuses, avec de petits véhicules. Cela pourrait aussi bien faire du rabattement depuis ou vers les lignes structurantes d'un réseau (le fait que le plateau de Saclay ait servi de site pilote est une indication) que des dessertes en milieu rural, en substitution à un transport à la demande conventionnel. Cet engouement autour du véhicule autonome est international, dernièrement, c'est le constructeur Turc Karsan avec le e-ATAK Autonome de niveau 4 qui s’est joint à ce mouvement. Les motivations sont nombreuses, elles vont de la difficulté de recrutement des conducteurs, à la volonté d'offrir un service complémentaire aux grands réseaux de transport public, sans oublier le vieux fantasme du remplacement de l'automobile « propriétaire » par de nouveaux services réalisés en véhicules autonome sollicités à la demande dans les communes rurales ou périurbaines.