Page 26 - Mobilites Magazine Thematique N°14
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soit en vélo personnel ou par- tagé.
:Le développement des
micromobilités apparaît toutefois très tributaire de la réalisation d’infrastructures adaptées. Les investissements en la matière vous apparaissent- ils suffisants ?
NG : Les progrès réalisés en la matière sont impressionnants. Toutes les collectivités, grandes ou petites, s’attellent à ce sujet et je suis convaincue que sous peu les infrastructures seront suf- fisantes. De bons axes cyclables sont évidemment essentiels pour sécuriser les cyclistes, mais d’au- tres mesures sont tout aussi ef- ficaces, comme le passage à 30km/h.
: Quelles sont les tendances qui filtrent à travers les appels d’offres lancés par
les agglomérations ?
NG : Les collectivités veulent de la légèreté, de la modularité. Elles ont compris que les usages évo- luent rapidement et elles atten- dent une technologie capable de s’adapter au fur et à mesure. Elles sont aussi très regardantes sur l’expérience usager. Elles ne veulent plus de systèmes vieil- lissants et compliqués, mais une expérience fluide, intuitive, mo- derne qui sera capable d’évoluer dans le temps avec les nouveaux usages.
Enfin, les collectivités passent presque toutes des appels d’offres pour du tout électrique. Elles s’adaptent ainsi à la demande et veulent proposer une alternative véritablement crédible à la voiture individuelle.
: Comment s’articulent aujourd’hui les
offres de micromobilités avec celles des transports de masse ?
NG : En zone périphérique parti- culièrement, le vélo en libre-ser- vice est un complément aux transports en commun. Il permet d’effectuer les premiers et les der- niers kilomètres. Nous le voyons en grande couronne parisienne où nous sommes déployés autour du RER B : 71% de nos usagers indiquent prendre nos vélos pour se rendre ou pour revenir d’une gare RER !
Grâce au vélo en libre-service, notamment aux abords des gares, il est possible de remplacer de longs trajets en voiture par du vélo-train-vélo.
: Quelles distinctions peut-on faire
entre les attentes des grandes agglomérations (disons celles qui devront mettre en place des ZFE) et celles des villes moyennes ? NG : Les attentes ne sont pas si différentes. Les deux types de ville ont la volonté d’apaiser leur
territoire, de le rendre plus agréa- ble, vivable, résilient, écologique. Disons que dans les villes moyennes, l’enjeu est d’autant plus pressant que la part modale du vélo y est souvent très mar- ginale. Elles espèrent aussi, grâce au vélo, résoudre des enjeux d’at- tractivité et de revitalisation du centre-ville.
: Quid des micromobilités et de la
ruralité ? Recevez-vous des demandes provenant de petites villes ? Qu’attendent- elles ? Que pouvez-vous leur proposer ?
NG : Oui, nous recevons quelques demandes de petites collectivités qui, comme toutes les autres, veulent améliorer le dynamisme et le bien-vivre sur de leur terri- toire. Ilyadeuxcasdefigures:soit elles sont intégrées dans une communauté d’agglomération avec une ville-centre plus grande, et dans ce cas nous pouvons pro- poser un service de VLS sur le ter- ritoire entier. C’est le cas par
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26 - MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - JUIN 2022
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