Page 15 - Voyages & groupe n°30
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                  cipation à des workshops BtoB en France et à l’étranger. Sans oublier les forma- tions que nous offrons aux prestataires du territoire pour les sensibiliser aux attentes de ces clientèles et les aider à adapter leur offre. Car aujourd’hui, on n’attire plus les touristes en vendant des souvenirs. On les attire en leur disant qu’en Bourgogne-Franche-Comté il y a le patrimoine, l’itinérance, l’œno- logie, la gastronomie... Par ailleurs, nous travaillons depuis un an avec la région à la production d’un pass culturel tou- ristique qui regrouperait environ 80 sites. Il devrait être opérationnel à la fin de l’année.
VG : Quels sont les atouts de la région dont vous faites la promotion auprès des groupistes?
LN : La Bourgogne-Franche-Comté est facilement accessible, notamment grâce aux 8 autoroutes qui la desservent. L'A6 la traverse du nord au sud, l'A31 du Luxembourg mène aux portes de Beaune, l'A77 dessert Nevers et le sud Nivernais, l'A36 lie Besançon, l'Alle- magne et la Suisse à l'est, l'A39 relie Bourg-en-Bresse à Dole et Dijon, l’A40 permet de rejoindre Lyon et Genève par le sud... Les groupes adultes sont gé- néralement constitués de seniors épi- curiens et férus de culture. Nos vins, notre gastronomie, la richesse du pa- trimoine avec nos 8 biens inscrits à l’Unesco, sont autant de critères de choix de la région. Les groupes de ran-
donneurs et cyclotouristes l’apprécient aussi pour ses nombreux sites naturels et itinéraires. La région est également dotée de nombreux prestataires dont l’offre s’adapte idéalement à l’accueil des groupes (ex : parking autocar).
VG : Et ses points faibles ?
LN : A certaines périodes de l’année, la capacité hôtelière ne permet pas d’ac- cueillir de très gros groupes en même temps. La région manque de grands hôtels, notamment dans les villes de taille moyenne, entre 10 et 20 000 ha- bitants. Quand vous avez trois cars qui arrivent sur une ville de taille moyenne, soit 150 personnes, c’est un peu com- pliqué ! Ce qui n’est évidemment pas le cas à Dijon, Besançon ou Beaune. Globalement, je dirais qu’il faut faire évoluer notre offre en qualité et en quantité. Le touriste d’aujourd’hui n’est pas le même que le touriste d’hier, il ne se contente pas d’avoir un lit et une as- siette, il est demandeur d’un certain nombre de services et nous devons ré- pondre à ses attentes. Nous travaillons dans cette optique avec l’ensemble de nos partenaires touristiques.
VG : Quelle est l'identité touristique de cette « nouvelle » région plurielle ? LN : On ne peut pas à proprement parler d’une seule et même identité pour la Bourgogne-Franche-Comté, du fait de sa diversité. Si vous êtes autocaristes, la Bourgogne-Franche-Comté en tant
que tel ça n’existe pas ! C’est pourquoi le CRT a créé trois destinations géogra- phiques, qui sont nos marques ombrelles en quelque sorte : Bourgogne, mon- tagnes du Jura et massif des Vosges, et trois filières transrégionales qui peuvent concerner les groupes, à savoir l’itiné- rance qui regroupe cyclo, fluvial, rando, équestre, le patrimoine qui concerne les sites Unesco, les musées, les cités de caractère..., et l’œnotourisme.
VG : Comment percevez-vous les tendances du marché des groupes ? Que privilégient-ils généralement ? LN : On note une diminution de la taille des groupes depuis une dizaine d’an- nées, tous marchés confondus. Les groupes privilégient généralement des séjours de 2-3 jours dans la région, de préférence autour d’une thématique, comme la gastronomie, le vin, le patri- moine spirituel, la randonnée, le cyclo- tourisme. Il ne faut pas hésiter à intégrer un passage en région dans un circuit qui inclut une ou deux régions limi- trophes à la nôtre, pour bénéficier de leurs atouts.
VG : Quel message voudriez-vous faire passer aux professionnels ?
LN : Je vous dirais ce que m’a dit un jour un Australien : « La Bourgogne-Franche- Comté, c’est la France en plus petit, mais surtout c’est l’art de vivre à la fran- çaise ! ».z
Propos recueillis par Blandine Fleury
Le musée des Beaux-Arts de Dijon métamorphosé
Après une cure de jouvence qui aura duré 10 ans, le musée des Beaux-Arts de Dijon, installé dans le Palais des Ducs et des États de Bourgogne, a rouvert ses portes le 17 mai 2019. Aujourd'hui métamorphosé, le nouvel écrin accueille 1 500 œuvres (dont 20 % changeront régulièrement) que l’on découvre selon un parcours entièrement repensé. Au cœur d’un secteur sauvegardé inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne, le prestigieux musée a vu sa surface d’exposition passer de 3 500 à 4 200 m2. en tout, ce sont désormais 50 salles réparties sur 4 niveaux, auxquelles s’ajoutent 2 salles d’expositions temporaires.
Une médiatrice culturelle accompagne les groupes constitués de 28 personnes maximum pour une visite découverte ou une visite thématique.
L’interview
VoyAgeS & gRoUPeS 30 - FévRieR 2020 - 15


















































































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