Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°68
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mobilité urbaine / RÉSEAU
Saint-Nazaire
a aménagé une ligne de près de 25 km. Celle-ci, en forme de Y, dessert Saint-Na- zaire et les communes de Trignac et Mon- toir-sur-Bretagne. « Ce BHNS avait pour objectif de répondre aux besoins de dé- placement des actifs. Nous avons donc conçu une offre qui dessert les zones économiques majeures de notre territoire avec des horaires adaptés ». Le pari a été gagné puisqu’en 10 ans, la fréquentation est passée de 5,7 millions de voyages à près de 9,5 millions en 2022. Pour absorber cette hausse du trafic qui se poursuit, l’agglomération a prévu d’acheter une quarantaine de bus électriques pour ac- croître les fréquences en 2025. Dans cette perspective, la STRAN a travaillé avec les entreprises pour adapter les ho- raires – voire certains itinéraires – à leur activité. « L’intérêt de travailler en SPL est la rapidité de la prise de décision et de la mise en œuvre des projets. Nous n’avons pas besoin de négocier avec un tiers », rappelle Christophe Cotta. En 2025, hélYce bénéficiera d’une plus grande am- plitude horaire avec des fréquences de 5 minutes au cœur de de Saint-Nazaire. Une troisième ligne prioritaire, aménagée en boucle dans le centre-ville, reliera tous
les quartiers d’habitat social au littoral et transitera par la gare.
Un BHNS à Saint-Brieuc
A Saint-Brieuc aussi, la collectivité a décidé de créer un BHNS. Pour cela, mais aussi pour mieux gérer la mobilité à l’échelle du territoire, une SPL a été créée en 2013. « Le choix de ce statut correspond à un changement de mentalité. L’agglo a transféré tous les services de mobilité à la SPL dans l’objectif d’obtenir une péré- quation de moyens », explique Yves Le
Chanu, directeur général des TUB. « Nous sommes passés d’une logique de trac- tionnaire d’un réseau de transport en commun à un opérateur de mobilité. Il y avait une volonté de maîtriser et confier tous les services à la SPL qui est le bras armé de la collectivité ». A cela s’ajoute une notion de transparence doublée d’une logique partenariale. « La collectivité s’ap- puie sur une structure dans laquelle elle a confiance car elle contrôle les comptes et l’organisation ». Ainsi, la SPL s’est vue progressivement confier le TAD, le TPMR,
Saint-Brieuc
26 MOBILITÉS MAGAZINE 68 - JUIN 2023
© Christian Robert
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