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mobilité urbaine / RÉSEAU
veaux financements. « De plus, cette année, la facture de carburant sera réduite de moitié car les prix du gaz ont un peu atterri. Cela change tout. Nous pourrons ainsi procéder à la refonte de l’offre et l’aug- menter de 30 à 40 % ».
Cette restructuration vise à simplifier et optimiser l’organisation des lignes et accroître les fréquences. Pour cela, Colmar agglomération a commandé dix nouveaux
bus GNV via la Centrale d’achat du trans- port public (CATP).
Nouvelle station
de compression
Pour augmenter la capacité de production, des travaux devront être réalisés sur la station de compression dont dispose le réseau Trace. « Nous allons devoir changer une des deux colonnes pour approvision-
ner entre 20 et 40 % de bus en plus ». Des investissements coûteux. « Sur un coût d’exploitation annuel de 10 millions d’euros, cet investissement représente entre 400 000 et 600 000 € selon la capa- cité de production que nous choisirons ». Autre contrainte liée au GNV : la durée de vie des bonbonnes installées sur les toits, limitée à une vingtaine d’années. « Ce qui est mieux que des batteries électriques », relativise Tristan Denechaud. « Néanmoins, nous savons qu’au bout de 20 ans, il faut les changer. Or, cela coûte environ un tiers du prix d’un bus neuf ». A Colmar, les véhicules au GNV sont alimentés la nuit par un système de charge lente. « C’est l’une des contraintes de cette motorisation car il faut planifier l’approvisionnement ». En 2022, le réseau Trace a enregistré 7 millions de voyages pour une offre de 2 millions de kilomètres. Il dessert 20 communes et 115 000 habitants.
36 MOBILITÉS MAGAZINE 68 - JUIN 2023
Christine Cabiron