Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°24

43 bus articulés électriques
DU TRAM AU BHNS
en 2012, les élus d’Amiens métropole avaient décidé de réaliser une ligne de tramway de 10,5 km, dont le coût avait été évalué à 200 M€. Deux ans plus tard, après un changement de majorité, la nouvelle équipe municipale a remisé ce projet. « Nous avons estimé qu’il était inadapté à notre agglomération car cela aurait supposé inévitablement de construire une deuxième ligne. Il aurait fallu s’engager sur un budget de 400 à 500 M€ », rappelle Alain gest, président d’Amiens Métropole. impossible au regard des finances publiques mais aussi car ce mode lourd n’aurait répondu que partiellement aux besoins de déplacement. or, parallèlement, la fréquentation du réseau urbain déclinait. « Nous étions persuadés de devoir mettre en place un système de transport plus performant ». Aussi cette collectivité a décidé de s’orienter vers un réseau de bus à haut niveau de service. « Ce qui n’a rien d’original en soi, si ce n’est que nous avons décidé très rapidement d’opter pour une flotte de bus articulés de 18 mètres électriques. Ce qui revenait à faire confiance à un nouveau mode de propulsion ».
Si nous n’avions pas construit ces lignes en même temps que le réseau Némo, nous n’aurions résolu les problèmes de mobilité que d’une
partie de la population .
Alain Gest, président d’Amiens Métropole
pour alimenter 140 bus », précise Maxime rangal. Le nouveau dépôt s’étend sur 6 hectares, soit une superficie deux fois plus grande par rapport à l’ancien dépôt.
Injection d’un million de km
Parallèlement à la mise en service de Némo, les autres services de bus seront réorganisés. Le BHNS se substituera aux quatre Lianes – des lignes à haute fréquences – instaurées en 2013. Une cinquième Liane sera créée sur un axe nord/sud afin de desservir le CHU et l’Université. Pour diffuser l’effet BHNS, un réseau de proximité sera mis en place. Il sera articulé autour de 2 lignes urbaines, 4 lignes semi- urbaines, 6 lignes périurbaines et 15 lignes scolaires ouvertes au pu- blic. Ces services disposeront de fréquences variant de 8 à 60 mi- nutes et d’une large amplitude horaire. Ainsi, Némo fonctionnera de 4h à minuit, à raison d’un bus toutes les 8 minutes en heure de pointe. « Le BHNS n’a pas mis à mal les lignes de proximité. Au contraire : nous les avons renfor-
articulés de 18 mètres a été dé- croché par Irizar. « A l’échelle eu- ropéenne, c’est le plus ambitieux projet en cours en matière d’élec- tromobilité », indique Alain Gest, président d’Amiens métropole. Ces véhicules dotés d’une autonomie de 45km seront rechargés aux six terminus. Il faudra compter 4 mi- nutes de temps de rechargement pour les lignes les plus courtes (la rouge et la verte) et 5 minutes pour la ligne bleu. La quatrième ligne sera opérée avec des véhi- cules thermiques. « Pour exploiter cette ligne avec des véhicules électriques, il aurait fallu remplacer
des bus qui n’étaient pas en fin de vie », précise Maxime rangal, en charge du matériel roulant dans le cadre du projet de BHNS. La transition du parc vers l’électrique se fera progressivement à partir de 2020 au grès des renouvelle- ments. Dans cette perspective, le nouveau dépôt a été paramétré pour pouvoir accueillir une flotte entièrement électrique. « Nous avons enterré des câbles dans le sol pour alimenter les véhicules et positionné des transformateurs. Nous avons également travaillé avec Enedis pour s’assurer d’avoir les réserves de capacité d’énergie
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