Page 62 - Voyages & Groupe N°2
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                               un Raymond Devos en funambule),
passage devant la loge de l’artiste
reconstituée « avec tous les ac-
cessoires personnels », précise
Anne-Marie Jancel. Son fameux
nœud papillon, son nez rouge, sa
clarinette, son violon miniature,
son nécessaire à maquillage... Et
il n’est pas interdit de toucher.
Voici à présent la salle de musique
(autrefois la chambre). Dix sept
instruments, tous utilisés par l’hu- 1 moriste, y sont exposés. Du plus
classique au plus inattendu à 1 Séquence
l’exemple du loufoque cor de hommage à l’artiste à travers
chasse « déroulant », du mini-ac- la présentation
cordéon de clown (le concertina) des nombreuses
(pas moins, par exemple, de 7000 pages de brouillon rédigées pour son sketch « le Penseur »), tandis que des ronds de lumières attirent les regards des visiteurs sur tel ou tel objet au fil d’un commentaire de cinq à six minutes. Changement de décor avec le cabinet de curio- sités. Là sont rassemblés et expo- sés vitrine par vitrine, un par un, des accessoires de scène de Ray- mond Devos que les visiteurs peu- vent manipuler de l’extérieur, comme s’exercer au bilboquet à l’aide de bretelles ! « Le goût de l’accessoire déclenche quelque- chose », disait Raymond Devos. Et pour s’en rendre compte, il suffit de prendre le temps de s’installer dans la salle de projection où sont proposés de retrouver sept sketches d’une durée de près de deux à moins de cinq minutes. « La programmation changera tous les quatre mois », précise Anne- Marie Jancel.
Ne reste plus qu’à rejoindre le se- cond étage, là où se trouve « la pièce-maîtresse de la maison », poursuit-elle. Le « grenier » et « le petit musée », comme aimait l’appeler Raymond Devos, là « où il passait 85% de son temps ». Un joyeux capharnaüm agencé par l’humoriste lui-même autour d’une colonne Moriss. Un piano, un cos- tume de scène, un bureau, un train électrique acheté à la Sama- ritaine lorsqu’il avait 23 ans, un tracteur miniature (il l’utilisait pour quitter la scène en fin de spectacle), une guitare à double manche, un tambour en souvenir des défilés auquel il assistait, son « lit de rê- verie »... Mais, chut, il faut ici pren- dre le temps d’écouter Raymond Devos en parler lui-même aux vi- siteurs. Lui l’autodidacte qui avait dû quitter l’école à 13 ans, et qui désormais fait partie des références littéraires classiques des manuels de français. z
TEXTE ET PHOTOS : CATHERINE MAUTALENT
 ou encore la fameuse scie musicale. récompenses qu’il
Tandis que les touches d’un piano a reçues tout au long de sa
permettent de découvrir sur écran carrière.
un Raymond Devos jouant et chan- 2 La loge tant. « C’était un très bon musicien, reconstituée de et toujours en quête d’apprendre, Raymond Devos glisse Anne-Marie Jancel. Alors avec ses
âgé de 80 ans, il suivait des cours accessoires, les
pour savoir jouer de la flûte tra-
versière ». « J’ai toujours voulu 2 jouer tous les instruments », di-
sait-il. Jouxtant la salle de musique, de s’absenter. « C’était un travailleur son bureau. Laissé en l’état. D’ail- acharné remplissant des pages et leurs un pull négligemment posé des pages blanches d’idées pour sur le dos du fauteuil et une mul- ses sketches », souligne Anne- titude de papiers et autres dossiers Marie Jancel. En témoignent les éparpillés laisse à penser que le nombreux manuscrits présentés propriétaire des lieux vient juste en vitrine à l’entrée de son bureau
Pratique
«vrais»!
  Contact au 01 30 47 76 71 contact@fondationraymonddevos.fr www.raymond-devos.org
> Ouverture du mercredi au dimanche de 14h à 18h (en hiver) et de 14h à 19h (été).
> Tarifs : 6 euros/pers. sur la base de 10 pax (visite libre) ; 8 euros/pers. (visite guidée – 1h30 environ) ; 5 euros/scolaire et centres aérés (visite guidée). gratuités conducteur et accompagnateur.
> a n d’assurer la visite guidée dans les meilleures conditions, le musée propose de scinder le groupe en deux (par 15 participants à la fois). pendant que l’ensemble des premiers membres du
groupe ainsi constitué commence la visite, les seconds en pro tent pour découvrir le parc de la propriété. autre solution : les 15 premiers commencent la visite au rez-de- chaussée, les 15 autres par le premier étage.
> A la demande : ateliers d’écriture, lecture... et visite sur un thème particulier.
> Accessibilité personnes à mobilité réduite. > Stationnement : la rue de paris, là où est
situé le musée (exactement au numéro 10) n’est pas très large et à double sens, mais accessible en autocar, ce qui permet de déposer le groupe à l’entrée. Le parking s’effectue à 500m près de l’espace Jean racine.
62 - Voyages & groupe 02 - MARS 2017
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