Page 61 - Voyages & Groupe N°2
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Radioscopie
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Morel, Dany Boon, Yves Duteil... Curieux de découvrir la transfor- mation du havre de paix de Ray- mond Devos en musée à l’am- biance music-hall avec ses jeux d’ombre, ses ronds de lumière. Ainsi, dans la belle bâtisse blanche au grand jardin en pente de deux hectares, bordé de marroniers et traversé par un bras de l’Yvette, est désormais livrée une partie de l’intimité de l’artiste au physique pantagruélique et à l’œuvre pro- téiforme.
Ce musée, souligne Anne-Marie Jancel « est le premier consacré en France à un artiste du music- hall et a été labellisé « maison des Illustres » par le ministère de la Culture et de la Communication ». Et d’autres projets sont encore dans les cartons comme la mise en place d’un circuit en partenariat avec le parc national régional, la création d’ateliers pour jeunes et
adultes, l’ouverture d’un kiosque au printemps prochain dans le parc à partir d’un bâtiment existant ou encore la mise en marché d’of- fres dédiées aux groupes scolaires dès la rentrée prochaine.
L’homme privé, l’homme public
En attendant, entrons dans l’antre de Raymond Devos dont le visage rieur accueille les visiteurs à une des fenêtres de sa maison donnant sur le parc. Une invitation à pousser la porte, mais prévient aussitôt l’artiste, une fois à l’intérieur, « lorsque l’on a la prétention, comme moi, d’entraîner les gens dans l’imaginaire, il faut pouvoir les ramener dans le réel... et sans dommage ! C’est une responsabi- lité ». Rideau rouge, un brigadier pour taper les trois coups, et c’est un petit couloir rythmé par la pré- sentation en vitrine des récom-
1Souvenez- vous : la fameuse scie musicale, un des instruments originaux parmi de nombreux autres, plus classiques, que Raymond Devos jouait.
2Le bureau de l’artiste où rien n’a été changé...
3Le « grenier » ou « le petit musée » que l’humoriste avait aménagé au dernier étage de sa maison. Et nombre de souvenirs à découvrir !
penses de ses pairs et des dis- tinctions reçues par l’artiste (il y a même son diplôme de certificat d’études obtenu en 1936 !), qui conduit à la salle à manger. Avec vue sur le parc. La pièce, occupée par la bibliothèque où sont dispo- sées parmi les livres quelques pho- tos privées, raconte les débuts de Raymond Devos jusque dans les années 60, au moment des pre- miers succès. Différents écrans sont l’occasion de visionner quelques extraits de films, d’émis- sions ou encore de sketches, en formats courts. Ils sont complétés par des témoignages, « ils ont dit de lui »... Tout près, un moulage des mains de l’humoriste et une immense photo datant de 1968 à l’image de celle, célèbre, de Jean- Marie Périer pour Salut les Copains. Avant de rejoindre le premier étage (une vingtaine de marches au fil desquelles les visiteurs croiseront
Voyages & groupe 02 - MARS 2017 - 61

