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des arrêts. « Durant le trajet, le conducteur peut prendre l’initia- tive d’arrêts supplémentaires pour répondre aux obligations de sécurité et du respect de la réglementation sociale relative aux temps de conduite et de re- pos, ou à toute autre nécessité », indique Adrien Mérand.
« A ce jour, 90 autocaristes se sont inscrits, issus des régions Provence Alpes Côte d’Azur, d’Al- sace, d’Ile-de-France, du Nord... », précise le jeune entrepreneur. Le prix de vente de Tourisgo s’éta- blit à 0,4 centime le kilomètre + un euro, le transporteur, lui, est rétribué à 0,3 centime + 0,50 centime.
« Le premier trajet effectué, qui a marqué le lancement de Tou- risgo, a été un Rennes/Saint- Malo, à bord d’un minibus », glisse Adrien Mérand. Depuis, seulement une quinzaine de clients individuels a utilisé les services de la plateforme, qui peut proposer jusqu’à une ving- taine de trajets par jour. « Ce n’est qu’un début, il faut le temps de se faire connaître, c’est en concept nouveau dans le monde de l’autocar. La première année est toujours la plus difficile car c’est un réflexe à créer », recon- naît-il, en tablant sur la saison hiver qui devrait « booster l’acti- vité ».
Aux côtés des individuels, les groupes « ont également la pos- sibilité de privatiser leur trajet en réservant toutes les places, à condition qu’aucune réservation de clients individuels n’ait été préalablement faite », ajoute-t- il. A condition aussi de s’y prendre tôt.
Un marché à prendre
Pour réserver un trajet (les dis- ponibilités s’affichent en temps réel), les clients doivent d’abord se créer un compte en indiquant
Le premier trajet effectué qui a marqué le lancement de Tourisgo, aétéun Rennes/ Saint-Malo, à bord dun minibus.
leur nom, leurs coordonnées, le nombre de places souhaité, puis payent en ligne par carte ban- caire, puis reçoivent le billet et une facture par mail. « Les pre- miers clients inscrits peuvent même s’arranger avec les trans- porteurs pour affiner ou modifier les horaires et les arrêts du trajet en fonction de leurs besoins, si bien sûr aucune réservation n’a encore été faite sur l’itinéraire proposé », indique Adrien Mé- rand. Le nom du transporteur leur sera communiqué deux à trois jours avant le départ.
Et si un client annule, il peut choisir de se faire rembourser la somme totale sous la forme d’un bon achat (utilisable sans limi- tation de durée et en plusieurs fois), moins un euro/pers., auquel s’ajoutent des frais d’annulation à hauteur de 10% de la somme totale, soit par virement bancaire minoré de deux euros.pers. + des frais d’annulation à hauteur de 20% de la somme totale. Et ce ,si l’annulation est antérieure à sept jours.
A contrario, si c’est l’autocariste qui annule son trajet, les passa- gers peuvent demander un rem- boursement, soit par virement bancaire (minoré d’un euro) à la
personne qui a effectué la réser- vation, soit par l’émission d’un bon d’achat équivalent au prix du billet majoré d’un dédomma- gement de 3%.
Les transporteurs, eux, font l’objet de « pénalités s’ils annulent un trajet au-delà de 48h et à moins de 48 h, soit respectivement 20% et 30% du montant total des ré- servations, qui seront récupérés par la plateforme en ligne », in- dique Adrien Mérand.
« Le secteur des transports a beaucoup changé ces dernières années, avec l’essor du covoitu- rage et l’arrivée des cars Macron, Tourisgo s’est inspiré du principe du premier en surfant sur la mise en avant de l’autocar offert par le second », dit-il. Pour lui, « il y a un marché à prendre à travers l’offre complémentaire, et non concurrente, apportée par Tou- risgo », et de tabler sur le trans- port de 70 000 personnes d’ici fin septembre 2019.
En attendant, le jeune entrepre- neur espère développer dès le début de l’année prochaine une application mobile, au moment où Tourisgo sera aussi présent sur plusieurs sites comparateurs de bus. z
CATHERINE MAUTALENT
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