Page 37 - Voyages & Groupe n°20
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                  Renforcement des liaisons aériennes
D’une façon générale, si les distances sont cependant conséquentes entre Boukhara, Samarcande et Tachkent, les opérateurs touristiques font de plus en plus confiance à la voie ferrée pour relier ces trois villes. Elle permet d’éviter des transferts routiers plus improbables à cause d’une voirie de qualité moyenne. Ces liaisons sont as- surées par le train à grande vitesse « Afrosiab », à bord de rames espagnoles proposant un bon niveau de service assorti à des qualités de régularité et de fiabilité satisfaisantes.
Pour accompagner ou anticiper cette conjoncture de croissance du trafic touristique international, on parle du renforcement des liaisons aériennes entre la France et l’Ouzbékistan assurée à ce jour par Uzbekistan Airlines, dès cet hiver, et même de la création d’une nouvelle compagnie. Air France pourrait aussi étudier la réouverture de la ligne entre Paris et Tachkent. Le trafic entre les deux pays, tous motifs confondus, s’élevait, sur les neuf premiers mois decette année, à 12 400 visiteurs français, en hausse de 35 % par rapport à la période équivalente de 2017.
même notoriété touristique que Samarcande, c’est sans doute par ce qu’elle a connu, en 1966, un terrible tremblement de terre qui a détruit ses principaux mo- numents (un siècle après un autre grand séisme qui toucha la ville). La cité bénéficia d’un élan de générosité de pays étrangers, qui participèrent à sa recons- truction sous la période sovié- tique, avec ses codes urbains et ses larges boulevards. De son passé ne subsistent que de rares médersas.
Tachkent n’en reste pas moins le poumon économique du pays, la troisième ville de la Commu- nauté des Etats Indépendants (CEI). Elle dispose d’un métro qui dessert la ville depuis 1977 sur trois lignes totalisant 36 km, le premier d’Asie Centrale. L’archi- tecture de ses stations (au nom- bre de 29) vaut le coup d’œil. Symbole de la ville de Tachkent et deuxième plus grande place au monde après celle de Tian’an- men en Chine : la place de l’In- dépendance, avec des monu- ments rendant hommage aux hé- ros de la « Mère Patrie », celle de la « Mère en deuil » ou bien la flamme éternelle qui rappelle le sacrifice des combattants ouz- beks lors de la Seconde Guerre mondiale. Attention : la place peut être fermée aux promeneurs si le Président réside dans un bâtiment officiel qui l’entoure. A découvrir aussi : la place de Tamerlan, qui occupe une posi- tion tout à fait centrale dans la ville où trône la statue équestre de... Tamerlan. C’est là qu’a été construit un superbe Palais des Congrès, propice au tourisme d’affaires. Ou encore la place de Khasti Iman, qui constitue le cen- tre religieux de Tachkent, avec ses deux mosquées et sa mé- dersa. z
JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
Hors de France
     1 Samarcande, la place du Régistan.
2 Place de l’Indépendance à Tachkent.
3 Le plus grand marché de Samarcande, le Bazar de Siab.
4 Marché à Tachkent.
5 Détail du portail du mausolée Gour Emir à Samarcande.
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tiques, ici, proposent des articles du folklore local : tapisseries, broderies, instruments de mu- sique, gourmandises... D’autres lieux ne manquent pas d’intérêt, comme la mosquée Bibi Khanou, qui doit son nom à l’une des femmes de Tamerlan (elle est située à côté du plus grand marché de Samarcande, le Bazar de Siab) ou encore la nécropole de Chakh-i-Zind datant du XIe siècle et composée de 11 mausolées.
Tachkent, ville moderne
Si Tachkent, capitale de l’Ouz- békistan depuis 1930, n’a pas la
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