Page 9 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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    TRANSITION / INDUSTRIE
       devenu la coqueluche des autori- tés organisatrices autant que de certains médias. Là encore, comme il s’agit aussi de construire un ré- seau de production et de distribu- tion « d’hydrogène vert , la fébrilité gagne le monde industriel, comme celui des institutions. A travers les multiples manifestations qui pro- meuvent aujourd’hui cette source d’énergie, apparaissent là encore quelques poids-lourds (Symbio, Lhyfe ou McPhy par exemple) qui s’installent dans le paysage, mais aussi une myriade d’acteurs (à ca- ractère plus ou moins régionaux là aussi) qui proposent leurs solutions dont il serait ici difficile de produire une liste exhaustive. Enfin, comme aucun secteur n’échappe au phé- nomène, le parc des véhicules utilitaires légers prépare aussi sa mutation « verte », comme le dé- montre par exemple la joint-ven- ture Hyvia née en 2021 entre Re- nault Group et Plug Power, qui travaille sur les VUL du constructeur. Marché immature pour l’instant, le secteur de l’hydrogène n’a pas encore vécu le temps des regrou- pements, rachats et concentrations, qui devrait caractériser sa pérennité. Il est donc encore tributaire d’avan- cées technologiques issues de la
recherche fondamentale, tant au niveau de sa production que de son usage.
Le nouveau paysage
des constructeurs
C’est peut-être dans le domaine des constructeurs de véhicules que les conséquences de la révolution en cours sont aujourd’hui les plus visibles. Avec notamment le dé- veloppement de la propulsion élec- trique (pour l’essentiel à batteries), l’observateur attentif voit poindre trois types d’industriels susceptibles de relever le défi de cette transi- tion : les anciens « motoristes » qui tentent de s’adapter (Cummins); les fabricants de batteries, qui se décident à construire autour de ce qui est leur cœur de métier d’origine (BYD, Bolloré BlueSolution) ; les autres (carrossiers, mais pas seu- lement) qui vont chercher ici ou là les bonnes alliances ou les produits adaptés pour s’implanter sur un marché nouveau pour eux. Là en- core, et quelle que soit la catégorie concernée, un jeu d’alliances mul- tiples se fait donc jour.
Au chapitre des marques qui s’adap- tent, on découvre, fort logiquement, que chacun des ténors du marché européen s’est mis en ordre de
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Van Hool ExquiCity 24
marche plus ou moins rapidement, avec toutefois des choix straté- giques propres à chacun. Parmi les « classiques », notons aussi l’arrivée de quelques challengers sur le marché porteur des autobus à bat- teries, notamment Karsan (distribué en France par HCI) avec son nouvel e-ATA disponible en plusieurs lon- gueurs.
Autre constat, toutes ces marques ne font pas encore le choix de l’hydrogène, ce qui laisse d’ailleurs la place à d’autres challengers comme Safra, Solaris, Van Hool et désormais, Caetano, qui peuvent se positionner sur ce marché. Les trois premiers ont par ailleurs dans leurs gammes une palette de solu- tions quasi complète.
Parmi les fabricants de batteries ayant franchi le pas vers le statut de constructeur de véhicules, on trouve bien entendu le Français BlueBus, qui construit son offre autour de la batterie LMP propriété du groupe Bolloré, mais aussi le Chinois BYD qui, s’il rencontre quelques difficultés pour s’implanter sur le marché hexagonal, remporte de vrais succès un peu partout en Europe, notamment à travers son partenariat avec Alexander Dennis Limited.
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