Page 12 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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    Une tonne/jour
Sur Dijon, l'ambition à terme est d'arriver à produire 1 tonne d'hy- drogène par jour, seuil à partir duquel selon Michel Neugnot vice- président de la région en charge des transports (entre autres), un prix de l'ordre de 6 à 8€ le kilo ap- paraît réaliste. il évoque également l'objectif d'avoir des stations mu- tualisées permettant de ravitailler trains et véhicules routiers, chose impossible sur le site de Dijon nord. C'est l'objectif avoué pour les sites d'Auxerre, Belfort et Dijon Sud (à proximité du dépôt Divia et de la gare de triage de Perrigny, un projet qui reste à finaliser et à financer). Pour les seuls besoins des Ter Bourgogne Franche-Comté, la ré- gion estime que leur consommation représentera de 300 à 400kg d'hy- drogène par jour. Marie-Guitte Du- fay, Présidente de la région Bour- gogne Franche-Comté, le reconnaît « c'est vrai que cela coûte cher. Aujourd'hui l'hydrogène n'est pas compétitif, il nous faut appuyer la massification pour obtenir la ré- duction des coûts ». Selon Christelle
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3 Christophe Rougeot, président du groupe Rougeot et de Rougeot Energie (une société adhérente à l'association AFHYPAC).
5 Christelle Rouille, Directrice générale de la société Hynamics, filiale du groupe EDF dédiée à la production d'hydrogène dit
« bas carbone ».
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1 François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole.
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Marie-Guitte Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté.
4 Frédéric Baverez, Directeur exécutif du groupe Keolis en France.
rouille, Directrice générale de Hy- namics, 60 à 70% du coût de l'hy- drogène par électrolyse est repré- senté par la consommation élec- trique. On comprend dès lors l'intérêt de la cogénération avec électrolyse sur le site de Dijon. Pour Keolis, l'intérêt est d'acquérir au plus vite les retours d'expérience autour des autobus à pile à combustible. Le groupe exploite le réseau urbain de Pau qui vient d'inaugurer le BHNS(2) Febus utilisant 9 autobus articulés van Hool exqui.City H2, et espère bien passer à plus grande échelle avec Divia. Thomas Fontaine, Directeur général de Keolis Dijon, évoque une autre piste pour la maîtrise des coûts : « L'objectif est d'abaisser la part des coûts d'ingé- nierie via des groupements de com- mandes. En outre, le cycle de vie
des autobus électriques à pile à combustible peut être allongé (par rapport aux autobus roulant exclu- sivement à batteries, NDLR) ce qui réduirait d'autant les coûts de pos- session ». rappelons à ce sujet qu'en matière de groupement de commandes, Dijon a une certaine expérience depuis 2011 avec l'achat partagé avec Brest des Tramways Alstom Citadis, ce qui s'était traduit, selon François rebsamen Président de Dijon Métropole, par une éco- nomie de 800 000€ par rame. Le- quel confirme que des discussions sont en cours actuellement avec d'autres collectivités autour d'un groupement de commandes pour les bennes à ordures ménagères. Un préalable avant les futurs auto- bus à hydrogène ? z
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