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                 Politiques & institutions
 Et il permettrait une meilleure coordination, en particulier entre les réseaux TER et TCL qui se jux- taposent, se superposent même, sans vision intégrée. La part ac- cordée au transport ferroviaire par le Sytral est marginale. De même, la desserte des gares ferroviaires est insuffisante avec des arrêts éloignés et une non coordination des horaires. C’est à un change- ment de paradigme qu’une autorité organisatrice unique aspire.
Créer un RER à la lyonnaise
C’est pour maintenir et renforcer l’attractivité de ce territoire dans l’avenir que la CCi souhaite la créa- tion d’un RER métropolitain. Le PiB généré dans l’aire métropoli- taine élargie est proche des 75 Mds€. Avec 3,6 millions d’habitants et 1,5 million d’emplois, elle figure régulièrement parmi les 10 pre- mières en Europe, dépassant par son poids de population des villes comme Manchester et Genève. Avec 400 000 nouveaux habitants d’ici 2040, elle tutoiera celles de Munich, Hambourg, Barcelone... Or, à ce jour, la compétence d’un tel réseau incombe à la Région, puisque les départements lui dé- lèguent un par un leur compétence Transport. Son articulation avec les transports en commun du Sytral plaiderait donc effectivement à l’unicité de la gouvernance, d’autant que la CCi soutient des projets de liaisons traversant le cœur de la métropole lyonnaise, reliant ainsi l’ensemble des polarités de l’aire métropolitaine, à travers plusieurs départements. En particulier, alors que l’A45 Lyon-Saint-Etienne a été retoquée par la dernière Commis- sion d’Orientation des infrastruc- tures (rapport Duron), il y a un an, la CCi souhaite la mise en place d’un service rapide et à haute fré- quence, avec un standard à 15 mi- nutes sur les axes principaux aux heures de pointe : « L’axe Saint-
A47 est considérée comme une infrastructure dépassée et dangereuse,
et qu’aujourd’hui, 60 000 voyageurs sont enregistrés au quotidien entre les deux villes.
Etienne-Lyon devrait être l’épine dorsale du futur réseau, le maillon central ». Cette idée de RER mé- tropolitain est également défendue par le groupe UDi, qui a organisé durant le dernier trimestre de l’an- née dernière une série de 4 réu- nions-débats dans divers lieux de la Métropole. il y a effectivement urgence, particulièrement pour les 19 200 navetteurs quotidiens entre les deux métropoles de Lyon et Saint-Etienne (dont 14 200 dans le sens Saint-Etienne-Lyon), alors
que l’actuelle A47 est considérée comme une infrastructure dépas- sée et dangereuse, et qu’au- jourd’hui, 60 000 voyageurs sont enregistrés au quotidien entre les deux villes. Cette préconisation a aussi figuré parmi les contributions apportées dans le cadre du Débat Public qui s’est déroulé l’été dernier à l’concernant le Nœud Ferroviaire Lyonnais. Ce réseau RER métro- politain, qui fait aussi partie des vœux des écologistes aux muni- cipales, comprendrait la création de nouvelles gares s’ajoutant aux 35 actuellement recensées. il s’ar- ticulerait à l’ouest sur le tram-train de l’Ouest lyonnais, au nord avec la ligne impériale vers Mâcon, au nord-ouest vers Lozanne et Tarare, au sud, avec deux branches, l’une depuis Lyon Perrache vers la five droite du Rhône, et l’autre via la rive gauche vers vienne, voire va- lence, et à l’Est vers Grenoble. Selon Elabe, 42% des habitants de la Région estimaient, lors d’un sondage en 2019, que l’endroit où ils vivent est mal desservi par les transports en commun.
Priorité à l’Anneau des Sciences
Enfin, la CCi considère comme im- pératif le bouclage du périphérique
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