Page 31 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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                  Politique & institutions
s voisins : créer des liens
 pulations et des emplois des ré- gions concernées, ndlr.) et dans lequel « les territoires voisins de l’agglomération parisienne et, dans une moindre mesure ceux autour des principales villes du Bassin parisien (Orléans, Chartres, Rouen, Amiens, Reims), portent l’essentiel de cette croissance de l’emploi et de la population »(2).
En conséquence, et toujours selon l’INSEE, pas moins de 332 000 na- vetteurs en provenance des régions voisines feraient des trajets do- micile-travail quotidiens allers-re- tours vers Paris et l’ensemble de l’Île-de-France. L’importance de ces liens est établie pour le nord de la région-capitale( 3) depuis les premières études INSEE de 1990, mais désormais ce serait à l’ouest que la pression se renforcerait le
plus. Essentiellement dans les par- ties de l’Eure, de l’Eure-et-Loir et du Loiret proches de l’Île-de-France. Une pression qui commence se manifester également à l’est de la Seine-et-Marne...
Dans cet ensemble, les navetteurs ferroviaires totalisent peu ou prou environ 170 000 voyageurs et près de 300 trains quotidiens. Auxquels s’ajoutent des navetteurs à grande vitesse qui empruntent les TGv Nord (Lille et Arras), Est (Reims Sud-Est (Dijon) et Atlantique (Rennes, Le Mans, Tours), des flux qui concernent désormais de 10 à 15 000 voyageurs/jour...
Une grande disparité
Le passage en revue des lignes concernées par l’attraction franci- lienne met en lumière leurs fortes
disparités, reflet des flux induits par la pression de l’urbanisation et de la périurbanisation des franges des régions attenantes à l’Île-de-France.
Alors qu’au Nord et à l’Ouest dans les Hauts-de-France et en Nor- mandie, les secteurs du Sud de l’Oise et de l’Est de l’Eure les plus géographiquement « collés » à l’Île-de-France sont fortement at- tirés par la région-capitale, la région Grand Est semble pour le moment moins impactée, tandis que la pression reste aussi forte au Sud- Est et au Sud-Ouest.
Les flux issus du Nord regroupent à eux seuls près de 40% du total de l’ensemble avec les lignes Pa- ris-Amiens-Saint-Quentin, Paris- Beauvais et Paris-Laon-Soissons. À l’Est (7% de l’ensemble des flux) ce sont les lignes de la « vallée de la Marne » (voir encadré), la partie initiale de la ligne Paris-Strasbourg jusqu’à épernay voire vers Reims et l’axe Paris-Troyes qui sont concernés.
Côté Sud-Est (6%) la charge se répartit entre les trajets Paris-Ne- vers et (à presque égalité) ceux de Paris-Sens-Laroche-Migennes, plus la branche tout aussi fortement chargée que négligée entre La- roche-Migennes et Auxerre.
Sur les axes du Sud-Ouest (8%) les deux-tiers des flux proviennent de Paris-Orléans le tiers restant étant issu de Paris-Châteaudun en dépit, ici aussi, de son image et de sa réalité de « ligne oubliée »(4). L’aire d’influence de Paris-Mont- parnasse (15%) se partage à 55/45% entre l’axe Paris-Chartres et ses au-delà jusqu’au Mans, et la ligne Paris-Dreux (première partie de la ligne Paris-Granville), avec
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