Page 34 - Voyages & groupe n°14
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                  > Patrimoine napoléonien
Le Consulat et l’Empire ont profondément marqué la vie boulonnaise. La guerre avec l’Angleterre, l’occupation militaire du littoral, les gigantesques préparatifs d’une invasion toujours remise, les visites et séjours répétés de l’homme ont pendant plusieurs années mêlé l’histoire locale à l’histoire nationale.
Le Palais impérial
Ancien hôtel particulier situé dans la ville fortifiée de Boulogne-sur- Mer où séjourna Napoléon 1er. Le premier consul l’occupa pour la première fois en 1803. Empereur, il revient avec Marie-Louise en 1810, puis en 1911. Construit en 1777, le bâtiment présente une fa- çade à deux niveaux couronnée par un fronton.
La poudrière
Dernier vestige militaire illustrant la présence de la Grande Armée à Boulogne-sur-Mer. S’élevant face à la mer, sur le plateau de la tour d’Odre, cet édifice en pierre se présente sous la forme d’une petite construction de plan rectangulaire. Son utilité première permettait la conservation de 120 barils de pou- dre à canon. Les murs sont percés de meurtrières d'aération, élé- ments caractéristiques de l'archi- tecture des poudrières. Ces trouées servaient à lutter contre l'humidité qui rendait les poudres inutilisa- bles.
La colonne de la Grande Armée
La plus haute de France (50 m)! Située à Wimille, elle fut érigée à la gloire de Napoléon par les soldats du Camp de Boulogne, et achevée en 1841 sous Louis-Philippe. S’inspirant de l’Antiquité romaine, cette colonne corinthienne de 54 m en marbre de Marquise, est couronnée par la statue de Na- poléon qui fait face à l’entrée du domaine. Un escalier de 263 marches de marbre blanc des carrières du Boulonnais aménagé à l’intérieur permet d’accéder au sommet. Son socle est orné de quatre bas-reliefs retraçant l’aventure de Napoléon dans le Boulonnais. Très endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, la première statue de Napoléon en tenue de sacre, œuvre de Bosio, est aujourd’hui conservée dans le musée à l’entrée du domaine. Elle y côtoie des bustes de généraux de l’Empire.
La stèle de la légion d’honneur
Lors de son retour à Boulogne en juillet 1804, Napoléon exprime le désir de distribuer la Croix de la Légion d’honneur, qu’il vient de créer, aux soldats du Camp de Boulogne. A cette intention, une gi- gantesque cérémonie, qui constitue la seule distribution en province, se déroule le 16 août 1804 dans la plaine de Terlincthun. Assis, selon la tradition, sur le trône de Dagobert, installé sur un terrain semi-circulaire à la manière d’un temple antique, Napoléon décore 2000 soldats et civils dans un grand mouvement de liesse populaire. Cet événement est depuis 1856 symbolisé par la stèle de la Légion d’honneur.
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logique dans sa partie occiden- tale, évoquant l’histoire de Bou- logne-sur-Mer, occupé à l’époque romaine, et celle de l’église mé- diévale, à travers la présentation de fragments d’architecture (dans une mise en scène efficace) s’échelonnant du XIe à la fin du XVIIIesiècles. Le trésor d’art sacré, lui, réunit une série de pièces appartenant aux églises de Bou- logne-sur-Mer et de la région, distribuées dans les salles du transept et dans les chapelles mitoyennes : statues, tableaux, objets de culte.
La crypte se distingue encore par ses peintures murales cou- vrant la totalité de ses parois. Réalisées entre 1844 et 1863 et réparties en 150 tableaux, elles sont consacrées à l’histoire de la Chrétienté. A savoir : la tem- pérature, ici, est constante toute l’année, soit 12°.
Ville fortifiée
Délimitée par 1500 m de fortifi- cations datant du XIIIe siècle, rythmées de quatre portes et d’une vingtaine de tours, la ville fortifiée concentre les éléments majeurs du patrimoine boulon- nais. Les remparts (1,5 km) qui enserrent la haute ville sont, d’ailleurs, prétextes à des ba- lades. Pour les groupes est pro- posée d’en découvrir une partie. Puis, dominant de 35 m la place Godefroy de Bouillon, le beffroi correspond à l’ancien donjon d’un premier château comtal érigé à la fin du XIIe siècle.
En 1734, l’hôtel de ville actuel est venu s’y greffer. Sur la place de la Résistance, le palais de justice fait face à l’ancien couvent des Annonciades.
Autour de ses deux places, la haute ville tisse un lacis de rues étroites jalonnées de maisons anciennes et d’hôtels particuliers,
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