Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°3

Politiques & institutions
SOCIAL / Accord
Conducteur des cars Macon, un
N
Pour Yannick Hamonou, nouveau président de la commission sociale de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), l’accord, un signe de bonne santé de la profession.
Bon départ pour Yannick Ha- monou, le tout nouveau président de la commission
sociale de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), en poste depuis décem- bre ! La CFDT, la CFTC et la CFE- CGC ont signé le 25 février dernier un accord sur la création d’un nou- veau statut pour les conducteurs d’autocars longues distances (cars Macron). Un texte refusé par la CGT et Force Ouvrière (FO) mais qui sont minoritaires. Deux ans après le vote la loi Macron, un nouveau métier voit donc le jour parmi les conducteurs. A minima, indiquent même les signataires. Mais, un nouveau métier quand même !
Pas du tourisme !
Première clarification de ce texte, intégré à la convention collective nationale des transports routiers et des activités annexes du trans- port (CCNA1), le service librement organisé (SLO) n’est pas un trans- port de tourisme. C’est pourtant en tant que tel que les premiers cars Macron ont roulé, en juillet 2015. Situation vite rectifiée en août, au profit du paiement de conducteurs au tarif de l’interurbain. Et qui a perduré. « Les premières réponses de la FNTV à notre de- mande d’un nouveau statut pour
ces conducteurs, raconte Charles Morit, en charge du transport de voyageurs à la CFDT, étaient qu’il s’agissait de lignes régulières ». Les discussions sur le sujet ont fini par démarrer un an plus tard, en juin 2016, pour aboutir fin février 2017. Au grand étonnement de beaucoup, même à la FNTV, sur le thème de « nous avions si peu à proposer, difficile de penser que les syndicats auraient signé ». Magie du dialogue social, dans une période peu portée à cela, un « emploi 9 bis » de conducteur « SLO » est créé par le nouvel ac- cord dans la nomenclature et les définitions des ouvriers des trans- ports de voyageurs, parmi le personnel roulant « voyageurs », au nouveau coefficient 142V (groupe 9). Entre le coefficient 140 de l’interurbain et 145 du tourisme.
Six euros par découcher,
1% de salaire en plus
Le coefficient 142 porte le taux de salaire à l’embauche à 10, 35 euros brut, 1% de plus que le coefficient 140. Le conducteur bénéficie d’une prime de découcher de six euros bruts. Il est, a priori, garanti de ne pas découcher 25 dimanches ou jours fériés (en dehors du 1er mai) au moins par an. Si ce nombre est réduit à 21, la prime de travail du dimanche ou des jours fériés est
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Syndicats et patronat viennent de créer le métier de conducteur de service librement organisé (SLO). Un statut intermédiaire, entre interurbain et tourisme.
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