Page 30 - MOBILITES MAGAZINE n°27
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                               Opérateurs & réseaux
 NOUVELLE GESTION DU PARC ET DES SITUATIONS DE CRISE
Pour remettre à niveau le réseau des trains de banlieue de Boston, KCs a revu tous les process de gestion du parc et de la maintenance. l’objectif : garantir la fiabilité des services.
  C’est un véritable big bang que KCs a dû provoquer pour remettre à niveau la gestion du parc. Un travail d’autant plus ardu que le matériel roulant se caractérise par son hétérogénéité avec quatre types de locomotives et cinq modèles de voitures. le tout couronné par des trains dont 30% ont une moyenne d’âge 40 ans. « La plus vieille locomotive a 62 ans », indique Ernest Piper, directeur de la maintenance. les plus récents ont connu plusieurs problèmes de fiabilité avec des composants électriques sensibles à l’humidité et des dysfonctionnements des moteurs turbo. « Il a fallu en changer 40. Ce n’est pas insurmontable, mais cela coûte cher ». Mais le plus grand problème rencontré par KCs était l’absence d’organisation de la maintenance dans les trois centres. « Quand nous avons décroché le contrat, nous n’avions aucune données, aucun historique sur les opérations d’entretien passées et à venir. L’organisation en place ne répondait à aucun standard de l’industrie ». le premier travail de KCs consisté à restructurer les équipes, dont le management avait « un peu abdiqué ». les ateliers ont été réorganisés autour d’un responsable en charge du suivi des procédures portant sur la sécurité, la production, le contrôle des coûts, la qualité. Désormais chaque défaillance du matériel est analysée et fait l’objet d’un rapport quotidien. Par ailleurs, toutes les opérations de maintenance sont désormais planifiées. Ce qui permet à KCs d’avoir du matériel en réserve et des marges de manœuvre en cas de problème. « Nous avons réussi à augmenter la disponibilité du matériel et la performance de 19%. Ainsi, nous avons payé très peu de pénalités car nous avons respecté nos engagements », affirme Ernest Piper.
Une salle de crise et un drone
Pour assurer la surveillance des infrastructures ferroviaires, KCs s’est doté d’un drone. sa mission : surveiller l’état des lignes, la végétation environnante et les zones humides. trois agents sont habilités pour piloter cette caméra volante. Doté d’une autonomie de 30
minutes, le drone vole à une altitude maximale de 400 mètres. la distance maximale requise pour le piloter est d’environ 3 km. au-delà, l’appareil perd le signal. au-delà, le paramétrage lui permet de revenir automatiquement à sa base. C’est également le cas lorsque le niveau de batterie atteint 15%. le drone est connecté à 10 satellites afin de pouvoir délivrer une information précise et établir des cartographies des voies ferrées. Par
ailleurs, la gestion des évènements extérieurs (aléas climatiques, accidents, évènements sportifs ou culturels) est depuis dix mois piloté depuis un poste de commandement centralisé. Cette salle de crise permet de mieux coordonner les actions de toutes les parties prenantes : le transporteur et tous ses services (exploitation, information, maintenance...), l’autorité organisatrice et les services municipaux de Boston.
   30 - MoBIlItés MagazInE 27 - JuiN 2019
  © CHRiSTiNE CABiRoN
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