Page 38 - MOBILITES MAGAZINE n°27
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  tropoles s’y préparent. Elles peu- vent compter sur les grands opé- rateurs de transport pour les ac- compagner. « Chez Keolis, nous avons beaucoup travaillé sur la donnée, en particulier à Rennes autour de la donnée, où le covoi- turage figure maintenant sur l’ap- plication du réseau de transports. Mais nous ne voulons pas faire à la place des collectivités », explique kara Livingston, directrice marke- ting du groupe.
Transdev, de son côté, après avoir investi à côté de Sampo Hietanen dans son application, baptisée Whim, participe à ses côtés à son implantation dans le monde. Le groupe se positionne résolument comme un « faiseur » de MaaS. « A Mulhouse, ailleurs, nous accu- mulons de l’expérience. Quels exemples au hasard : dans la contractualisation des acteurs entre eux dans un Maas, en particulier la collectivité avec les acteurs pri- vés; dans l’ergonomie de l’appli qui doit fournir toutes les infor- mations, notamment les recherches d’itinéraires sur l’écran du smart- phone ; dans l’agrégation des
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Jean-Marc Lazard, Opendatesoft
« La culture de l’analyse de la donnée va permettre aux réseaux de mieux se connaître et de gagner tout de suite en efficacité avant de penser même au MaaS ».
placement devrait être considéré comme une urgence pour beau- coup de villes et beaucoup de ré- seaux. « Ce qu’il faut bien com- prendre, c’est que la connaissance des données de déplacement dé- bouche sur une connaissance fine de son réseau et très vite sur une utilisation bien plus rationnelle de ses ressources. Par exemple, sur l’affectation des véhicules », plaide par exemple Jean-Marc Lazard, à la tête d’Opendatasoft, un four- nisseur de solutions de collecte, de préparation et mise à disposition des données. Pour beaucoup l’enjeu du Maas est relativement simple : « Après le SAE pour le système d’exploitation, après le SIM pour l’information multimodale, après la billettique pour le paiement, la MaaS, c’est une quatrième couche. Celle qui va simplifier, permettre de rationnaliser, donner de l’effi- cacité au système. Cela ne va pas faire faire d’économies parce que les besoins de déplacements aug- mentent tout le temps mais per- mettre de réduire le coût à la per- sonne transportée... ». z
HUBERT HEULOT
  masses de données de déplace- ment compte tenu du nombre d’acteurs et de véhicules tout cela pour proposer jusqu’à des services prédictifs. L’Île-de-France mène son très gros projet de recherche (M2I) sur le sujet. Pensez ! Quand 3500 bus, pour ne parler que d’eux y circulent. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut commencer par les villes moyennes », explique David Lainé, chez Transdev qui travaille avec un grand nombre d’entre elles.
Ce travail de collecte, voire de construction des données de dé-
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