Page 41 - MOBILITES MAGAZINE n°27
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  Politiques & institutions
                 et de leurs transports scolaires
lage des horaires d’entrée et de sortie des établissements scolaires, pour que les transporteurs enchaî- nent les passages dans plusieurs établissements de suite et puissent proposer des plages de travail plus longues aux conducteurs. « Des représentants du monde de l’en- seignement ont semblé y être ouverts », remarque Erwan Praud, représentant CgT des conducteurs.
Conducteurs roulant plus longtemps que permis
Mais cette solution, identifiée par les entreprises de transport comme la meilleure, ne vaudra pas pour la prochaine rentrée. La FNTV a fait le point. Compte tenu des dé- parts en retraite et de l’augmen- tation du nombre d’élèves à trans- porter, 350 nouveaux conducteurs doivent être trouvés pour toute la Région. Les sessions de formation viennent de débuter, et elles ne comptent que 250 participants... « D’ici septembre, les entreprises vont continuer de chercher à em- baucher de nouveaux conduc- teurs », plaide Pascal Fontaine. Mais il dit aussi combien cette pé- nurie est un phénomène général. Et le même effort devra être fourni en cours d’année scolaire.
Les syndicats des conducteurs ont mis le doigt sur une conséquence de cette pénurie. « Les entreprises usent les conducteurs en place. Les gens s’en vont, ils arrêtent, ils sont fatigués, ils en ont marre. Il y a quelques temps, dans mon entreprise, tout le monde se battait pour faire plus d’heures et décro-
QRoch Brancour, vice-président aux transports des Pays de la Loire : « Pour commencer à trouver des solutions à ce qu’aucun acteur ne peut résoudre tout seul ».
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Didier Marsollier, représentant CGT des conducteurs de cars :
« Les conducteurs en place fatiguent. Certains en ont marre et s’en vont ».
Une première conférence régionale qui deviendra annuelle.
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cher un temps complet. C’est fini. Aujourd’hui, plus personne n’en veut », explique un représentant de la CgT Transport.
Le délégué régional de la CgT va plus loin : « dans les entreprises de transport qui multiplient les activités, transport scolaire, trans- port urbain et interurbain, des conducteurs en place roulent plus que les 13 heures par jour autori- sées par la loi. Ce qui n’est pas bon pour la sécurité des personnes transportées. Et si les entreprises sont responsables en premier lieu de cet état de fait, la Région l’est aussi, devant la loi, en tant que donneur d’ordre ».
Conférence départementale à l’automne
une situation que les parents d’élèves découvrent. « Ce que nous demandons, d’abord, c’est d’être avertis suffisamment à l’avance en cas d’annulation du transport scolaire. Ensuite, nous tenons quand même à ce que le service soit rendu parce que nous payons pour », indique Jean-Claude Lamoureux, de la Fédération de parents d’élèves FCPE. il a aussi découvert, entre autres, en cours de conférence, le budget consacré par la Région à la formation de nouveaux conducteurs (entre 1,5 et 2 M€ par an).
L’exercice de la convention régio- nale des transports scolaires en Pays de la Loire, se répétera tous les printemps, avec la participation, en plus, des représentants des maires. Elle sera déclinée dans chaque département à l’automne, pour les réglages de l’après-ren- trée.z
HUBERT HEULOT
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