Page 42 - MOBILITES MAGAZINE n°27
P. 42

                 Politique & institutions
    FERROVIAIRE/Signalisation
L’ERTMS, entre ratés et
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ici le bon sens se heurte à de lourdes réalités. Bon sens apparent des technocrates européens face à leurs équivalents ferroviaires nationaux forts de leurs expériences... contradictoires ! Cette situation conflictuelle pourrait expliquer les aléas de mise au point et de mise en œuvre de la signalisation ferroviaire paneuropéenne ERTMS. Ce que résume
 un rapport de la Cour des Comptes européenne.
Bonne idée sur le papier. Pour supprimer la barrière tech- nique qui empêcherait le
mode ferroviaire européen de pro- fiter de ses avantages structurants, comme de ceux, vertueux écolo- giquement, face à la route et au transport aérien.
« Il n’existe qu’un seul code de la route applicable dans toute l’Europe à quelques détails près. Alors que du côté ferroviaire nous cumulons de vingt à vingt-cinq systèmes de contrôle-commande et encore plus de systèmes de signalisation pro- pres à chaque réseau européen(1) qui fractionnent techniquement les grands itinéraires internatio- naux », constate un responsable de l’Union Internationale des Che- mins de Fer (UIC).
Mais en dépit des 1,21 Md€ alloués de 2007 à 2013 par l’Union euro- péenne, effort amplifié de 2013 à 2030 avec 2,75 Mds€ supplémen- taires pour déployer le système unifié ERTMS (voir encadré), on n’avance guère. Alors que la facture de l’équipement des neuf corridors paneuropéens à équiper prioritai- rement d’ici 2030, pourrait atteindre 80 Mds€, dont 15% pour les ma- tériels roulants, au profit de 51 000 kilomètres de lignes (troncs communs déduits), soit 23,5% du réseau ferré de l’Union européenne.
 42 - MoBIlITéS MagazInE 27 - JUIn 2019

























































































   40   41   42   43   44