Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°33

Opérateurs & réseaux
de navettes autonomes
même si elles font partie du réseau de transport local, les quatre véhi- cules sont supervisés du poste de contrôle déporté à Paris, chez kisio, filiale de keolis, de manière à cen- traliser l’accumulation des connais- sances du groupe en la matière, en relation étroite et centralisée, elle-aussi, avec les constructeurs.
Vers l’arrêt à la demande
le service qui a démarré le 18 no- vembre fait passer les navettes toutes les 7 minutes au lieu de 12 quand elles sont toutes les quatre en fonctionnement. elles s’arrêtent à toutes les stations. Ce qui in- commode les passagers quand c’est pour rien, que personne ne veut ni descendre, ni monter à bord. Déjà qu’ils les trouvent pas
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Une première pour Keolis, exploitant du réseau
rennais : l’utilisation de deux types de navettes autonomes en même temps.
assez rapides. D’ici le mois de mai, elles vont tester l’arrêt à la de- mande, à la façon d’un bus. Peut- être l’arrêt à la demande à partir de bornes en stations ou à partir de l’application mobile du réseau de transport. « Il serait intéressant que les quatre navettes connaissent assez le campus, sur des lignes virtuelles qui le desserviraient en- tièrement à la demande. Nous au- rions réalisé un transport autonome à la demande », imagine Armel Guenneugues. Mais cette hypo- thèse ne figure pas dans la phase de tests actuelle.
Comme dans le futur bus IVECO
sur cette ligne 100 du réseau des transports publics de Rennes (le
sTAR), le trafic est pour le moment relativement modeste. Aucune ha- bitation à proximité, simplement des écoles, des bâtiments de fa- cultés. 20 000 voyageurs, surtout des étudiants, ont utilisé la ligne en un an. Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Une deuxième ligne de métro s’ouvre l’an prochain. la ligne 100 reliera un des terminus du métro à une ligne de bus à fort débit. le test du service autonome, en rythme et en capacité tendus a donc du sens. les deux navettes transportent toutes les deux un maximum de 15 personnes. Mais il en faudra peut-être plus. easymile a livré à keolis Rennes, pour la première fois, la troisième génération de son eZ10. equipée des mêmes logiciels que le bus qu’elle tente de rendre autonome, aussi, chez iveCo. C’est aussi la première fois que keolis, action- naire de navya, lui commande des véhicules, alors qu’elle en a déjà vendu 130, à d’autres, à travers le monde. le défi est donc aussi commercial pour easymile. Mais pour keolis, il n’est après tout qu’ordinaire. Un exploitant est amené à utiliser le matériel de tous les constructeurs. Mais pour lui, c’est la première fois qu’il fait rouler deux types de navettes au- tonomes en même temps. z
HUBERT HEULOT
MOBILITÉS MAGAZINE 33 - JAnvieR 2020 - 39