Page 10 - Voyages et Groupe n°31
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                3 questions à...
Stéphane Ralkos,
directeur des opérations de ollandini
  Voyages & Groupe : Quelle est la situation à l'heure actuelle ? Stéphane Ralkos : Cela pourrait évi- demment aller mieux. À Ajaccio, on dés- infecte les avions après chaque vol, mais il y a peu de flux entrant. Les gens atten- dent. L'intérêt de la Corse, c'est que la saisonnalité commence plus tard. La marge de sécurité par rapport à la crise et sa durée est plus grande. Mais c'est le Mice qui souffre le plus : ils ont une exigence de sécurité plus draconienne.
VG : Quelles étaient vos grandes lignes pour la production groupe de 2020 ?
SR : Nous avons commencé à travailler sur des circuits plus courts, des 6 jours/4 nuits ; et la demande des groupes se concrétise mieux avec des effectifs de 25 pax que davantage. C'est plus convivial, et nous allons de plus en plus devoir ré- pondre à cette attente. De manière gé- nérale, nous développons des théma- tiques moins culturelles et plus « terroir », très ciblées : le vignoble, les producteurs de fromages et de charcuteries... En fait, on adapte ce qui existe en individuel ;
on élargit le champ d'action pour répondre mieux aux appels d'offres. Les groupes demandent chaque fois des choses qui sortent du programme de base. Sur les circuits, on nous fait passer par telle ou telle étape, ne serait-ce que parce qu'ils ne veulent pas faire la même chose que les autres. C'est rare qu'on nous achète le produit tel qu'il est défini au départ. Nous sommes également ouverts aux opportunités pour nous placer sur de nouveaux marchés, même long-courriers, mais nous cherchons avant tout à ren- forcer ce que l'on a déjà mis en place : la Grèce, la Sicile, la Sardaigne, en les adaptant à tous types de séjour.
VG : Ces destinations qui, à part la Sardaigne, sortent un peu de votre « légitimité » en Corse sont-elles traitées différemment ?
SR : Pour le coup, Sicile et Grèce sont plus culturels, tout en se prêtant à des combinés balnéaires, avec des all in- clusive à Rhodes et en Crète. Deux ou trois circuits suffisent : on ne va pas multiplier, surtout en ce moment. Mieux vaut garder une trame que l'on décline
ASIA : ne pas baisser les bras
plutôt que se disperser. Par exemple, nous y déclinons les produits « terroir » que nous avons développé en Corse. En Grèce, nous développons aussi le nord, avec les Météores, entre autres, mais aussi les plages de Chalcidique. Nous harmonisons notre travail avec les réceptifs avec qui on a travaillé auparavant en fonction des retours des clients.
VG : Quelles mesures prenez-vous actuellement, face à la crise ?
SR : Elles sont ce qu'elles sont. Par exemple, on limite le nombre de gens dans un autocar, de manière à ce qu'ils n'occupent qu'un siège sur deux. Je ne sais pas si ça change grand chose, mais ça donne moins l'impression de pro- miscuité. L'essentiel, c'est de déjà se projeter dans l'avenir, s'impliquer dans ce qu'on va faire par la suite.
Face à la crise, le service groupes d'asia est toujours prêt à produire sur la totalité des destinations du voyagiste - pour être clair, sur la totalité de l'asie. La seule vraie nouveauté est finalement sur le « hors asie », avec la papouasie Nouvelle-guinée. « Il est évident qu'on ne fait pas appel à nous pour le bassin méditerranéen, dit-on au service groupes, mais lorsqu'un client est récurent, il lui arrive de demander d'au- tres destinations, par exemple l'Afrique du Sud l'Argentine ou le Chili. Ce que nous fai- sons volontiers si nous avons des corres- pondants dignes de confiance ».
   10 - Voyages & groupes 31 - MARS 2020
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