Page 30 - Voyages&groupe n°19
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                encore très en retard en termes de positionnement sur ce réseau social, estime pour sa part Clara Gomes, alors qu’elles doivent y être présentes ».
Même si Facebook annonce une croissance mondiale de 11%, et 55 millions d’utilisateurs en plus sur un an du côté de Pinterest ! Ce dernier, permettant à ses uti- lisateurs de partager leurs centres d’intérêts et passions à travers des albums de photographies glanées sur internet, totalise 250 millions d’utilisateurs par mois dans le monde. « Pinterest arrive progressivement sur le segment du voyage, qui se place au- jourd’hui en quatrième « sujet » le plus présent sur le site », in- dique Nicolas de Dianous. A ce jour, « peu de destinations se sont lancées sur Pinterest », note
cependant Clara Gomes, conseil- lant plutôt « de se positionner aujourd’hui sur Facebook et Ins- tagram, deux réseaux sur lesquels il vaut mieux se concentrer pour donner les bonnes informations, au lieu de s’éparpiller sur d’autres réseaux sociaux ».
« On assiste aujourd’hui à une
explosion du format « stories »,
dont Facebook et Instagram sont Vidéo à l’origine. C’est une petite révo- j lution », relève Nicolas de Dia-
nous. Des stories ? Il s’agit d’un
diaporama publicitaire qui pré-
sente une ou plusieurs pages
images et/ou vidéos en mode
plein écran. Images et vidéos
restant visibles pendant vingt
quatre heures. L’an passé, les
stories Instagram cumulaient 200
millions d’utilisateurs actifs.
« L’avantage des stories, c’est
leur côté ludique, estime Séverine Lecart. Cela permet de jouer avec les messages, et ainsi s’éloigner de la communication institution- nelle ». Tourisme Irlandais en fait une par jour depuis qu’il s’est positionné sur Instagram, « et nous totalisons à ce jour 7000 followers », indique Séverine Le- cart.
On résume ? Facebook : idéal pour apporter conseils et montrer cequiàvoiretàfairesurune destination. Instagram : pour l’inspiration, les stories et les in- terviews sur des formats longs. Twitter : pour jouer sur l’événe- ment et l’actu. « Et la complé- mentarité de toutes ces plate- formes permet fort logiquement de toucher un plus large public », conclut Séverine Lecart. z
CATHERINE MAUTALENT
   Vendre la France en groupe
Lors de cette édition 2018 d’IFTM Top Resa, le MAP Pro faisait place à « La Destination France ». L’occasion de donner un coup de projecteur au territoire national, et de s’interroger sur comment vendre la France au regard des nouvelles attentes et des tendances du marché groupes. Avec Jocelyne Rameau, directrice des ventes France chez ParisCityVision, Véronique Sauvée, responsable technique et commerciale groupes et GIR chez Voyages Girardot, Stéphane Gros, animateur du club Destination groupes au sein du réseau départemental Tourisme & Territoires et Sébastien Chappat, directeur commercial groupes chez Vacanciel.
  Quel est le profil des groupes constitués aujourd’hui ? Quelles sont leurs attentes ? De quel budget disposent-ils ?
Le groupe reste une activité per- tinente, notamment pour l’équi- libre saisonnier des activités. Qu’ils soient autocaristes, grou- pistes, réceptifs, hôteliers... tous les professionnels de la chaîne du tourisme doivent s’adapter aux nouvelles attentes de la clien- tèle et aux modifications des comportements. Le produit France n’y échappe pas. « Effec- tivement, nous venons de donner un nouvel élan à cette partie de notre activité, ce qui nécessite
des adaptations », reconnaît Jo- celyne Rameau. « Pour des durées variables et des groupes de taille diverses, les programmes hexa- gonaux représentent chez nous 14 millions d’euros de chiffre d’affaires », ajoute Véronique Sauvée. « Ils constituent une
clientèle indispensable sur les ailes de saison et, d’une façon générale, pour les périodes hors vacances scolaires. C’est un quart du chiffre d’affaires de l’entre- prise », renchérit Sébastien Chap- pat. Les groupes présentent un profil assez large, avec une seg- mentation entre « loisirs » et « af- faires»:«80%denosgroupes sont des seniors, et le reste est lié à des activités connexes aux séminaires », calcule Stéphane Gros. Les recherches et les at- tentes pour les programmes des groupes évoluent : « pour les se- niors, cela reste assez stable. Mais pour les comités d’entre-
30 - VOYAGES & GROUPE 19 - Novembre 2018
 Evénement
© J.-F. bélanger







































































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