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prises, on nous demande de plus en plus des activités hors des sentiers battus, de l’insolite, de la surprises... », observe Jocelyne Rameau. « On nous demande de plus en plus des rencontres avec des activités originales, artisa- nales, artistiques...ou avec des gens qui ont une histoire », confirme Stéphane Gros. Une évolution aussi en ce qui concerne le positionnement prix. « Pour la France, on compte un budget
moyen de 75 euros par jour. Si on va au-delà, alors, il faut une prestation tout inclus », précise Véronique Sauvée. « Il est vrai que la clientèle de séminaires est à plus fort pouvoir d’achat que celle des associations ou des seniors. On peut aller jusqu’à 100 euros par jour, sauf Paris qui reste plus cher », relève Jo- celyne Rameau.
Quant aux programmes, ils sont, eux aussi, en évolution, par exem-
ple avec les scolaires qui ont beaucoup baissé en raison des contraintes liées aux questions de responsabilité. De même la tendance évolue vers des groupes de taille moindre. « Ils permettent de mieux adapter les pro- grammes, même si le travail pour un minigroupe est le même que pour un groupe de taille clas- sique », concède Sébastien Chap- pat. z
France : les 100 millions de touristes sont-ils atteignables d’ici 2020 ?
Evénement
JEAN-FRANÇOIS BELANGER
Comment la destination France s’organise et se promeut à travers les régions, les départements et les offices de tourisme ? Est-ce que l’Etat, premier ambassadeur de la destination France, joue bien son rôle ? Quelles sont les nouvelles actions mises en place ? Avec Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, Michel Peyre, vice-président de Destination Régions, Pierre Sabouraud, directeur Saint-Nazaire Agglomération Tourisme, Christian Mantéi, directeur général d’Atout France, Roland Héguy, président de l’UMIH, et Stéphane Gros, animateur du club Destination Groupes au réseau départemental du Tourisme & Territoires.
Sous l’impulsion de Laurent Fabius il y a quelques années, le gouvernement s’est fixé un objectif ambitieux : faire venir 100 millions de touristes étran- gers en France en 2020. Sans oublier un autre enjeu majeur : séduire davantage la clientèle française... « L’an passé, l’Hexa- gone a accueilli 87 millions de touristes, nous devrions atteindre les90millionsen2018, annonce Christian Mantéi. Et pour la pre- mière fois, nous allons prendre des parts de marché cette année à l’Espagne. Reste qu’aujourd’hui, la France a des territoires laissés pour compte, il y a toujours ce déséquilibre ». Et d’enchaîner : « L’Etat a un rôle en termes de coordination, d’investissements et d’impulsion de politique gé- nérale. Mais, le tourisme est gi- rondin, pas jacobin. La promotion de l’Hexagone doit se faire dans une coordination intelligente avec l’ensemble des régions ». Chris- tian Mantéi rappelle aussi que l’enveloppe budgétaire pour le
tourisme a été portée à 14 mil- liards d’euros, tandis qu’ont été signés 24 contrats de destination, « dont 16 ou 17 connaissent un grand succès », reconnaît le di- recteur général d’Atout France. Chiffres encore, mais moins ré- jouissants, avec Roland Heguy, lorsqu’il annonce « 100 000 chambres perdues chaque année sur le territoire hexagonal », et de défendre les petits établisse- ments « qui ont un taux d’occu- pation moyen de 45% qui ne leur permettent pas d’investir ». Conduisant nombre d’entre eux
à disparaître, notamment en mi- lieu rural. Pour lui, il est urgent « de redonner vie à ces terri- toires ». Il y a « 36 000 villages en France, et 25 000 n’ont plus de cafés », martèle-t-il. Hors, le tourisme est essentiel partout en France, dans toutes les ré- gions. « C’est la première ou la deuxième activité économique d’un territoire », indique Michel Peyre. Avec la fusion des régions et de nouveaux noms créés, « je ne pense pas que cela parle for- cément aux touristes étrangers, enchaîne Jean-Pierre Mas, contrai-
VOYAGES & GROUPE 19 - Novembre 2018 - 31
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