Page 13 - MOBILITES MAGAZINE N°36
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ns pour sauver les petites lignes
9000 km de lignes, le tiers du Ré- seau Ferré National (voir enca- dré).
La donne semble désormais avoir profondément évolué, du fait no- tamment des pressions diverses de la part des élus et de l’opinion, sur fonds de conflits sociaux. Ce qui amènerait à créer un nouveau mécanisme associant État et Ré- gions dans une démarche de sau- vegarde et de modernisation de ces petites lignes.
Quand l’Etat se veut rassurant
« Il n’y a aucun désengagement de l’État », a assuré Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, le 25 février 2020. En rappelant que l‘effort financier an- nuel en faveur de ces lignes totalise près d’un milliard d’euros par an
LE RAPPORT PHILIZOT, UN MOYEN DE SORTIR PAR LE HAUT DE L’IMPASSE SPINETTA ?
Politiquement, on ne pouvait partir pire, si l’on peut dire. Pour redresser la situation après l’effet désastreux provoqué par le Rapport de Jean-Cyril spinetta publié en février 2018. En effet, l’ancien patron d’Air France faisait ici figure de véritable disciple contemporain de Pierre Guillaumat*. sauf que ça n’est déjà pas passé à l’époque et que ça passe encore moins aujourd’hui, impact des préoccupations environnementales à l’appui.
n’empêche que le fait que ça puisse encore être énoncé comme une parole d’expert tout à fait acceptable laisse penser que certains décideurs en restent décidemment au « tout voiture » !
Ce rapport était-il une sorte de ballon d’essai destiné à cadrer le débat au niveau le plus bas ? Puisque le premier contre-feu est venu du Gouvernement lui-même alors qu’il était pourtant le commanditaire du rapport. En effet, peu après sa remise, le Premier ministre avait affirmé que « l’avenir des lignes de desserte fine du territoire ne serait pas décidé depuis Paris ». Un propos rappelé dans la préface du dossier officiel Petites lignes ferroviaires. Des plan d’actions régionaux publié fin février 2020 par le secrétariat d’État aux Transports.
* Le rapport de Pierre Guillaumat avait été publié en 1978 au moment le plus fort de l’idéologie du « tout-voiture » et en dépit de la crise pétrolière. Il visait à réduire le réseau ferré ouvert aux voyageurs à un système-noyau de 5000 km desservant 50 villes.
MoBiLiTÉs MAGAzinE 36 - AvRIL 2020 - 13
