Page 15 - MOBILITES MAGAZINE N°36
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                 (53 km) et Paris-Châteaudun-ven- dôme-Tours (177 km situés en Centre-val de Loire), État et Région se partageront l’investissement comme aujourd’hui dans le cadre des CPER.
En revanche la région récupère la gestion complète de trois lignes : Tours-Chinon (35 km), Tours-Loches (47 km) et Salbris-valençay (56 km, ligne à voie métrique dite du « Blanc-Argent », ndlr.). « Une oc- casion à la fois pour expérimenter les motorisations du futur et pour gérer plus économiquement la maintenance », assurait François Bonneau lors de la présentation de la première rame Omneo chez Bombardier à Crespin le 28 février 2020. Il ajoutait que cette prise en main de la maintenance allait mo- difier les relations avec SNCF Ré- seau et diminuer le montant des péages versés par la région.
Une première ébauche de reclassification des lignes ` Si ces deux premiers accords seront rapidement suivis d’autres (comme avec la Bretagne et Sud-PACA, ndlr.), la nouvelle ligne gouverne- mentale se manifeste déjà par
N
X72500 sur Alençon/Le Mans.
une première ébauche de remise en ordre du réseau. Des pistes de reclassement des lignes que Fran- çois Philizot lui-même avait posé lors de différents débats, sans pour autant dévoiler la ligne di- rectrice de son rapport(2). Même si on n’engage pas encore une vraie démarche de mise en œuvre d’un schéma national d’aména- gement ferroviaire, une vision nou- velle se dégage.
Le 25 février 2020, lors de son au- dition à la Commission de l’Amé- nagement du Territoire et du Dé-
veloppement Durable du Sénat, Jean-Baptiste Djebbari a indiqué qu’il se fondait sur les propositions du rapport Philizot pour un reclas- sement en trois catégories des petites lignes (UIC vII-IX) qui as- surent des trafics voyageurs.
Le reclassement préconisé permet d’intégrer une partie des lignes concernées dans « le réseau struc- turant et financé à 100% par SNCF Réseau sous réserve de l’exécution des convention de financement déjà signées (essentiellement dans le cadre des CPER, les Contrats de Plan État-Régions, ndlr.) ». La « ma- jeure partie serait cofinancée comme pratiqué depuis plusieurs contrats de plan, le taux moyen de la participation de l’État pouvant être modulé selon l’importance des lignes. Un troisième bloc serait pris en charge à 100% par les ré- gions dans le cadre de l’article 172 de la LOM (qui permet de déléguer les fonctions de maintenance du réseau ferré, ndlr.) ».
Plus concrètement( 3), environ 1500 km de lignes estimées « structu- rantes » seraient reclassées dans le réseau principal, soit 17% de la longueur de ces petites lignes avec voyageurs.
Les petites lignes ne sont pas des tramways
Les premières d’entre elles sont la rocade interrégionale Normandie- Centre-val de Loire (Caen) Mézi- don-Le Mans-Tours (247 km) et l’antenne Bourges-Montluçon (51 km), plus les axes (Nancy) Blain- ville-Épinal-Remiremont (97 km) et Lunéville-Raon-l’Étape-Saint- Dié (44 km) dans le Grand Est. Reste à savoir si cette démarche permettra enfin de réintégrer dans le réseau les deux itinéraires au- jourd’hui interrompus de la trans- versale Bordeaux-Lyon, comme le demandent à cor et à cri depuis des années les régions Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-
   Il faut remettre des trains sur les lignes et des gens dans les trains (grâce) à une offre ferroviaire
à la hauteur.
Jean-Baptiste Djebbari secrétaire d’État aux Transports
  MoBiLiTÉs MAGAzinE 36 - AvRIL 2020 - 15
  


















































































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