Page 14 - Voyages & groupe n°23
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Pierrick Rouillard. Une cer- taine image de marque as- sociée au nom Rouillard s’en est dégagée avec le temps. « Les gens le savent : en partant avec nous, il n’y a pas de couacs », note An- toine Rouillard. Cette fiabilité s’installe d’abord en agence. « Nous sommes transparents sur les produits. Notre rôle consiste à apporter aux clients une information exacte, un conseil sûr quant aux prestations qui leur sont proposées », indique Pierrick Rouillard. Une « éthique » qui est érigée en valeur d’en- treprise.
Un sentiment de sécurité provient aussi de la stabilité du personnel. Les conseillers sont 19 dans les sept agences Voyages Rouillard, ont entre 25 et 50 ans, les plus âgés travaillant là de- puis plus de vingt ans. Trois d’entre eux y ont effectué leur stage de fin de BTS tou- risme, puis n’ont plus bougé. Il n’y a pas beaucoup de turn-over aux Voyages Rouil- lard. Cela donne des repères aux clients. En interne court ainsi l’anecdote d’une dame, dans une centre-ville, pré- férant attendre le retour de vacances d’une conseillère pour acheter un voyage Sa- laün au lieu de se rendre à l’agence Salaün située quelques mètres plus loin. « Nous avons de la chance, les gens se déplacent dans nos agences. Il y existe une certaine qualité du relation- nel. Ils y ont leurs habitudes,
Les Voyages Rouillard ont développé une production originale en France et sur le moyen- courrier.
leur conseiller, ils ont confiance. C’est important à présent que l’on sait que le schéma de vente est que les clients reviennent en agence après s’être beau- coup informés sur internet », indique Pierrick Rouillard.
A côté de Salaün et Voyages Internationaux
Des deux fils, Quentin, 25 ans, est celui qui dirige dé- sormais l’activité tourisme. Le développement, il le pense d’abord (avec son frère et son père, à portée de conseils) à travers des rachats d’agences. Ni à l’Ouest vers la pointe bre- tonne, encore moins au sud, hors de portée du « ramas- sage », mais en particulier à Rennes, la capitale bre- tonne, pas exactement si- tuée sur le territoire naturel des Voyages Rouillard, mais sur la route des aéroports. Le voyage en avion repré- sente 85% de leurs ventes. Les clients s’envolent à Nantes ou, sur le chemin, à
l’aéroport de Rennes. Celui- ci va prendre de l’importance avec l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. Pas question de partir de rien mais d’une clientèle déjà existante. Si l’oppor- tunité s’en présente.
En Bretagne, en matière de concurrence, en dehors des tour-opérateurs nationaux, les forces en présence sont installées. Un certain équi- libre prévaut. « Chacun a pris son chemin. Nous avons beaucoup bataillé, mais les choses sont plus ancrées aujourd’hui. Ce sera peut- être plus facile pour les en- fants que pour ma généra- tion », juge Pierrick Rouillard. Avec Salaün d’un côté, re- marquable sur le long-cour- rier et Voyages Internatio- naux de l’autre, devenu qua- siment spécialiste du bassin méditerranéen, les Voyages Rouillard vont continuer de jouer une autre carte, celle de l’enracinement sur leur zone et le travail en réseaux. « Nous avons la chance de reprendre l’entreprise à un
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 En entreprise
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