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le rétrofit
poids total doit être maîtrisée et encadrée, et l’intégrité de l‘archi- tecture doit être conservée. Cepen- dant, cet arrêté du 13 mars exo- nère Greenmot d’une totale indé- pendance vis-à-vis du construct- eur. Une fois la transformation effectuée, l’homologation est sim- plifiée et s’effectue auprès de l’UTAC. Le bus change de catégorie et se voit attribuer une nouvelle plaque.
Mise au point
d’un démonstrateur
Cette transformation vise à ce jour essentiellement les autobus de 12 mètres et qui ont plus de cinq ans d’âge, au-delà de leur période de garantie. Elle s’inscrit en parfaite adéquation avec la politique ac- tuelle menée en matière de tran- sition écologique, en lien avec la Loi d’Orientation des Mobilités. Elle permet de revaloriser les flottes diesel actuelles, d’allonger leur durée de vie et donc d’opti- miser les coûts du transport public. Egalement, elle s’inscrit dans la prochaine généralisation, sur la plupart des territoires métropoli- tains, des Zones à Faibles Emissions (ZFE) et de leurs contraintes. C’est en raison de tout cela que Green- mot a intégré le Programme d’In- vestissement d’Avenir (PIA) porté par l’Ademe. Le dossier déposé en juin dernier, a été validé en fin d’année 2020 avec, à la clé, un financement à hauteur d’un million d’euros. Le calendrier du projet est maintenant calé. Pour mettre au point les outils nécessaires et disposer d’un kit qui réalise concrè- tement la transformation de chaque véhicule, la société va
Le marché du véhicule d’occasion va gonfler.
dans un premier temps se doter d’un démonstrateur. Clin d’œil de l’Autorité Organisatrice des Mobi- lités de la Métropole de Lyon, qui gère également le réseau de trans- ports en commun « Libellule », de la collectivité de communes Ville- franche-Beaujolais-Saône, là où est justement installé Greenmot, ce démonstrateur sera étudié à partir d’un autobus Iveco Urbanway, fourni par le Sytral, à titre de test. « Car il s’agit de vérifier que les performances de l’autobus soient conformes aux attentes, que l’au- tonomie soit comparable aux au- tobus de même série » précise Stéphane Londos. A l’été 2022, le démonstrateur et l’autobus seront opérationnels pour une mise à l’épreuve. Par ailleurs, le projet du Green-eBus s’est aussi inscrit dans le Plan de Relance « Territoires
d’Industrie » avec également une subvention de 0,5 M€ qui sera in- vestie pour la préparation de l’in- dustrialisation du kit, prévue donc pour la fin de l’année prochaine.
Une unité de production supplémentaire de 3 500 m2 à Villefranche-sur-Saône
La livraison des premiers kits de rétrofit est donc prévue à compter de la fin de l’année 2022. Cette idée d’offrir une alternative à l’ob- solescence du matériel roulant et de proposer aux propriétaires de flottes d’autobus, les Autorités Organisatrices des Mobilités, une opportunité d’allonger la durée de vie de leur matériel roulant tout en participant à la transition écolo- gique fait son chemin. « Nous sa- vons que Barcelone réfléchit depuis longtemps à ce type d’opération, nous sommes en contact avec plusieurs autorités organisatrices telles que Ile-de-France Mobilités et d’autres » assure Stéphane Lon- dos. A partir de là, les cadences de l’entreprise prévoient le traite- ment de 200 autobus en 2023, 300 autobus en 2024 et 400 au- tobus en 2025. En Europe, qui sera
MOBILITÉS MAGAZINE 47 - AVRIL 2021 - 41