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208 197 Les frères Wri�ht et les lumières de ‘Hanouka #68254_efi-ab - 68254_efi-ab.1 | 7 - B | 18-07-05 | 14:37:15 | SR:-- | Yellow 68254_efi-ab - 68254_efi-ab.1 | 7 - B | 18-07-05 | 14:37:15 | SR:-- | Magenta 68254_efi-ab - 68254_efi-ab.1 | 7 - B | 18-07-05 | 14:37:15 | SR:-- | Cyan 68254_efi-ab - 68254_efi-ab.1 | 7 - B | 1
Grâce à la Hachga’ha, tous les événements se sont agencés
LA MAIN CACHEE précisément de cette manière, car le naufrage du Titanic est
porteur d’un message d’une portée bien plus vaste, un message
adressé aussi bien au monde du XXe siècle qu’à celui d’aujourd’hui.
La fin d’une époque
·
La leçon que vient nous enseigner le naufrage du Titanic n’échappa
pas à ses contemporains. Dans son ouvrage La nuit du Titanic,
Walter Lord conclut ainsi le récit de cet épisode tragique :
« Au-delà de tout, le Titanic sonna le glas du sentiment
général de sécurité caractérisant l’époque. Jusqu’alors, les
hommes pensaient avoir réussi à s’organiser une existence
civilisée, stable et équilibrée. Cela faisait cent ans que le
monde occidental était en paix, cent ans que la technologie
n’avait cessé de progresser, cent ans que la société jouissait
des bénéfices apportés par la paix et l’industrialisation.
Or le drame du Titanic les tira brusquement de leur
torpeur. Voilà que le paquebot “insubmersible”, qui
incarnait peut-être la plus grande prouesse technique de
l’homme, avait sombré dès sa première sortie en mer.
Mais ce n’était pas tout. Si ce symbole éclatant de la
réussite humaine était si terriblement fragile, qu’en était-il
du reste ? Si les richesses matérielles avaient été d’une telle
inutilité en cette froide nuit d’avril, que valaient-elles le
reste de l’année ? Pour de nombreux prêtres, c’était un
châtiment envoyé par les Cieux pour punir les hommes de
leur arrogance et de leur croyance indéfectible dans les
progrès technologiques. Si c’était une leçon, elle fut
efficace : suite à ce drame, la confiance des hommes fut
ébranlée à tout jamais… »
Une nouvelle ville fut bientôt fondée, inspirée de son nom :
Netanya. Quant à Isidor qui tirait l’essentiel de sa fortune de
ses magasins « Macy’s » à New York, il partit pour l’Amérique
avec sa femme Ida. Ils passèrent par l’Europe et embarquèrent à
bord du funeste Titanic, pour sombrer au fond de l’océan cinq
jours plus tard.
moment du drame. Ils avaient élevé six enfants. Pendant le
• Isidor et Ida Straus étaient mariés depuis 41 ans au
naufrage, le personnel du Titanic supplia Ida, alors âgée de 63
ans, d’embarquer sur un canot de sauvetage et d’échapper ainsi
à la tragédie, mais elle refusa obstinément de se séparer de son
mari. Elle céda sa place à sa domestique, ôta son manteau de
fourrure et le lui tendit en disant : « Je n’en aurai plus besoin. »
Elle finit par se laisser convaincre de monter dans l’un des deux
derniers canots, mais elle en ressortit pour rester avec son mari.
La dernière fois qu’on les aperçut, ils se tenaient tous deux
bravement sur le pont.
Notes
1 La nuit du Titanic, de Walter Lord. 31 ans après avoir écrit La nuit du
Titanic, Walter Lord écrivit Les secrets d’un naufrage, ouvrage résumant
trente ans de théories et de spéculations concernant le Titanic. Parmi
les multiples interrogations, était avancée l’hypothèse que le Titanic
n’avait jamais été qualifié « d’insubmersible » et que toute revendication
à ce propos n’était qu’un simple mythe. Lord consacra de nombreuses
pages à démontrer que même si la compagnie maritime White Star
Line, responsable de la construction du bateau, n’avait jamais qualifié le
bateau d’insubmersible, « telle était néanmoins l’opinion des experts de La leçon du Titanic
l’époque » (Les secrets d’un naufrage).
2 Des recherches ultérieures ont prouvé que l’iceberg avait creusé
plusieurs petites brèches dans le bateau, ce qui revenait à un peu plus
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