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         Le miracle de Midway
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                                                                        éclair aveuglant suivi d’une seconde explosion, bien plus forte que
                                                                        l’explosion assourdissante d’une frappe directe. Puis, il y a eu un
                                                                        souvient un officier japonais du porte-avions  Akagi, suivi de
                                                                     « J’ai tout d’abord entendu le bruit terrible du bombardier, se
                                                                 cours de l’Histoire

                                                                        ·
                                                                 Cinq minutes qui changèrent le
                                                                        bord étaient chargés d’explosifs et de supercarburant.
                                                                        bombes empilées les unes sur les autres, et dont les avions encore à
                                                                        sur les porte-avions japonais dont les ponts étaient emplis de
                                                                        McClusky avaient donc le champ libre pour opérer. Ils piquèrent
                                                                        les bombardiers-torpilleurs américains. Les bombardiers de
                                                                        (avions de combat) étaient encore en pleine offensive contre
                                                                     Les Japonais ne parvinrent à les intercepter, car leurs « Zeroes »
                                                                        littéralement venir de nulle part !
                                                                        de  larguer  leur  charge  mortelle, de  sorte qu’ils semblaient
                                                                        plongeant en piqué de plusieurs centaines de mètres de haut avant
                                                                        son escadron de bombardiers fondirent sur leurs cibles en
                                                                     C’est alors que le Lieutenant Commandant Wade McClusky et
                                                                 part
                                                                        ·
                                                                 Littéralement venus de nulle
                                                                        fatal.
                                                                        d’attaquer les porte-avions américains et de leur porter le coup
                                                                        une victoire spectaculaire, ordonna à ses avions de combat
                                                                     À 10 h 25 du matin, l’amiral Nagumo, certain de remporter
                                                                        avions et les pilotes disparurent.
                                                                                                      d’armées des États-Unis ». Ils mirent au point de faux bâtiments et de
                                                                                                      faux équipements, et envoyèrent de faux messages radio. Ils allèrent
                                                                                                      jusqu’à assigner leur plus brillant général, George Patton, à la tête de
                                                                                                      cette opération. Les préparatifs du débarquement incluaient également
                                                                                                      des véhicules armés, appelés les « Hobart’s Funnies », d’après le nom du
                                                                                                      Général Percy Hobart qui les avait conçus. Parmi les « Hobart’s
                                                                                                      Funnies », il y avait un tank démineur (le « Sherman Crab » qui était
                                                                                                      un tank Sherman équipé de chaînes à l’avant, destiné à détruire les
                                                                                                      mines sans abîmer le tank), un « tank amphibie », un « tank lanceur de
                                                                                                      ponts» et un « tank poseur de chaussées ». Les plus ingénieux de tous
                                                                                                      étaient les « Ports Mullberry ». Il s’agissait de deux immenses péniches
                                                                                                      remplies  de  600 000  tonnes  de  ciment,  constituant 16  km  de  routes
                                                                                                      flottantes remorquées à travers la Manche pour créer une digue
                                                                                                      permettant aux bateaux de débarquer des vivres et des troupes sur les
                                                                                                      plages de Normandie. Malheureusement, un mauvais orage détruisit
                                                                                                      l’un des « Ports Mullbery » le 19 juin. L’autre péniche, appelée le « Port
                                                                                                      Winston »  (avec  l’accord  du  Premier  ministre  Winston Churchill)
                                                                                                      permit de débarquer 2,5 millions d’hommes, 500 000 véhicules et 4
                                                                                                      millions de tonnes de vivres dans les 100 jours suivant le Jour-J.
                                                                                                   4    Même si le Jour-J se solda par un succès, il n’était que le début de la
                                                                                                      Bataille de Normandie qui dura jusqu’en août 1944. Plus de 400 000
                                                                                                      Alliés et soldats allemands furent tués, blessés ou portés disparus lors
                                                                                                      de la Bataille de Normandie. Parmi eux, il faut compter plus de
                                                                                                      200 000 victimes alliées, dont 54 000 morts. À peu près 200 000
                                                                                                      soldats allemands furent tués ou blessés. La bataille de la Poche de
                                                                                                      Falaise (août 1944) coûta à elle seule 90 000 hommes aux Allemands,
                                                                                                      dont de nombreux prisonniers.
                                                                                                   5    Le matin du 6 juin, Adolf Hitler dormait paisiblement au Berghof, sa
                                                                                                      retraite bavaroise à Berchtesgaden, loin de se douter de ce qui se tramait
                                                                                                      en Normandie. Alors que les rapports du Groupe d’Armées B et de
                                                                                                      l’OB-West  apportaient  des  nouvelles  de  plus  en  plus  préoccupantes,
                                                                                                      personne, jusqu’à presque midi, n’osa réveiller Hitler habitué à se lever   Le jour le plus long
                                                                                                      tard. Or, toutes ces heures perdues à le laisser dormir étaient critiques.
                                                                                                      Lorsqu’il apprit qu’avait lieu le débarquement aérien, le [Général] von
                                                                                                      Rundstedt donna immédiatement l’ordre à deux bataillons de vétérans





                                                                                                                                                                  95                                                                              #                                                                                    68254_efi
















         Le jour d’infamie   67                                      C’est pourquoi, en réalité, « ce jour d’infamie » porte mal son   Le 7 décembre 1941 fut sans nul doute un jour d’infamie.3   Par ailleurs, même si le mal prolifère et gagne du terrain, son   Ce principe fondamental n’a pas changé depuis que Yaakov a   Le mal n’a d’a
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