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74 75 Le miracle de Midway 2 3 David contre Goliath La stratégie des Japonais était infaillible, à condition que la
Le Raid de Doolittle
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LA MAIN CACHEE McClusky avaient commencé près de six mois plus tôt, en ce jour
Les événements conduisant à cette heureuse intuition de
fatidique du 7 décembre 1941, lorsque les Japonais attaquèrent
Pearl Harbor. Les premiers jours de 1942 furent réellement
sombres pour les États-Unis : jour après jour, semaine après
semaine, arrivaient de nouvelles annonces de victoire japonaises en
Extrême-Orient. Pour renforcer le moral de ses troupes, le
président Roosevelt mit alors en place « le Raid de Doolittle ».
En avril, le Lieutenant Colonel James Doolittle envoya seize
bombardiers B-25 sur le continent japonais. Les réacteurs de
certains d’entre eux vrombirent juste au-dessus du palais impérial
de l’Empereur lui-même. Mais ce raid ne suscita que très peu de
dégâts matériels et aucune bombe ne fut lancée sur le palais.
Doolittle avait en effet appris de son expérience à Londres lors du
Blitz (« Guerre Éclair »), que toute atteinte sérieuse à l’Empereur
ne ferait que renforcer la motivation des Japonais. Cependant, cette
attaque fut suffisante pour ébranler la confiance des citoyens
nippons.
Le président Roosevelt livra aux journalistes une information
énigmatique, précisant que le raid était parti de « Shangri-La »,
une mystérieuse ville tibétaine évoquée dans le célèbre roman de
James Hilton, Horizon perdu. Or en réalité, les bombardiers avaient
été envoyés de l’USS Hornet, un porte-avions situé à plusieurs
centaines de kilomètres à l’est du Japon. Les Japonais, persuadés
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que ces grands bombardiers B-25 ne pouvaient avoir été lancés à
partir d’un porte-avions, supposaient que l’attaque était venue de la
base américaine la plus proche, située dans les îles Midway. Ils
prirent donc la décision d’envahir et de conquérir Midway.
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En effet, les Japonais disposaient de près de 200 navires, dont Il s’agissait du scénario classique de David contre Goliath. La petite île de Midway comportant une simple piste f
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Führer se trouvant à Berlin pouvait lui faire perdre des heures
En résumé, en ce matin du 6 juin,
précieuses.
A. Rommel se trouvait à peu près à 1 600 km de la
Normandie.
d’Hitler.
B. La division de tanks se trouvait encore sous les ordres
C. Le Führer, qui d’un seul mot pouvait mobiliser la division
de tanks pour repousser l’invasion, était profondément
endormi. 5
· Un agenda surchargé
Obtenir le contrôle des tanks n’était pas l’unique raison pour
laquelle Rommel quitta le lieu du débarquement. Ce n’était peut-
être même pas sa motivation essentielle. Il voulait revenir en
Allemagne pour jouir d’un repos bien mérité, loin de la tension et
de la concentration nécessaires à la surveillance des 5 000 km de
plage européenne.
De plus, les prédictions météorologiques annonçaient que le
nord de l’Europe allait continuer d’être balayé par des vents
violents et des tempêtes, ce qui rendait une invasion alliée
hautement improbable.
Enfin, le 6 juin était l’anniversaire de sa femme.
· Une météo capricieuse
Le jour le plus long
Le gros temps inquiétait également le Général Dwight D.
Eisenhower qui dirigeait les forces d’invasion alliées. En réalité,
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de Midway