Page 28 - AQMAT Magazine Avril-mai 2018

EntrEvuE présidEntiEllE
cet environnement. Ce n’est pas seule- ment pour le e-commerce ; c’est aussi vrai pour la publicité sur les médias sociaux pour rejoindre de nouvelles générations de consommateurs.
Donc je vois ça comme un plus vaste volet d’une bonne stratégie d’a aires. Je crois également fermement que les centres de rénovation sont des com- merces de destination. les gens s’y rendent parce qu’ils ont un besoin. Et ce qu’il faut créer, en ligne ou en magasin, c’est une présence qui fait en sorte que les gens veulent revenir chez vous.
Le e-commerce a un rôle à jouer, de façon différente d’un
type de commerce à l’autre.
Croyez-vous possible que l’on puisse asseoir à une même table les hauts dirigeants des divers groupes d’achats et bannières pour discuter des problèmes qu’on a en commun, par exemple la difficulté de recruter du per- sonnel. Et trouver ensemble des solutions communes ?
vous soulevez un point majeur. Nous avons des marchands dans certains coins du pays qui
ne peuvent décemment opérer leur commerce parce qu’ils ne trouvent pas d’employés. Nous avons aussi des enjeux politiques communs. Si on peut amener les leaders de cette industrie à travailler en collaboration sur des solu- tions, parce que nous sommes tous là pour servir nos clients et leur permettre une meilleure qualité de vie, ça devrait demeurer un objectif.
Castle est membre des cinq associations régionales au Canada. De mon point de vue, nos associations ont un rôle clé à
jouer. Partagez-vous cette vision ?
Je ne pourrais être plus d’accord. maintenant plus que jamais, vos membres ont besoin de vous
comme association régionale.
On a vu en 2017 des tentatives du gouvernement fédéral d’augmenter la taxation des PmE. Nous avons besoin de plusieurs voix, de plusieurs défenseurs. vous êtes plus important aujourd’hui que vous ne l’avez jamais été par le passé. Plus les associations comme l’aQmaT font du travail au nom de leurs membres, plus elles font valoir leurs succès et leur force, plus elles démontreront leur valeur et leur importance. Et ainsi cette industrie se portera mieux.
Une question inévitable : à quel point les Québécois sont une clientèle différente pour vos marchands ? Pas juste pour une question de langue, mais
aussi sur d’autres aspects.
Je pense que c’est d’abord une question de culture. J’aime la culture ici. la culture au Québec
est tangible. J’ai eu la chance de tra- vailler avec les gens du Québec depuis plus de 20 ans. J’ai compris que pour avoir du succès au Québec, il faut être présent. Nous devons avoir des gens ici pour servir le marché d’ici.
Tout ce qui concerne les goûts pour un vin, pour la nourriture, pour la famille, tout a un sentiment distinct au Québec, cet attachement à la culture est vraiment réel.
Quand je suis arrivé en poste àl’AQMATilya10ans,iln’y avait pas vraiment de réseau Castle au Québec. Vous avez depuis ajouté plusieurs magasins à votre groupe d’achats. Qu’est-ce qui fait principalement que ces magasins
ont rejoint votre groupe ?
Je dirais que le retard à prendre de l’expansion au Québec est de notre faute. Nous n’avions pas
consenti assez de temps et d’énergie à ce marché. Nous avions entrepris de développer en Ontario et dans les maritimes, mais pas au Québec. Ce fut notre erreur. Depuis 7 ou 8 ans nous avons pu corriger cette erreur. En assu- rant que notre structure allait supporter les besoins de nos membres au Québec, nous savions que notre stratégie d’a aires allait remporter du succès.
Castle ne grandit jamais en recrutant plusieurs marchands en même temps. Nous les recrutons un à la fois et leur accordons toute l’attention nécessaire pour pouvoir les garder. il n’y a pas de contrat complexe entre le marchand et Castle. Nous fonctionnons en temps réel pour faire croître nos affaires. Notre croissance au Québec est lente, mais nous souhaitons et espérons que ça se poursuive.
lorsque nous nous retrouvons dans le marché à promouvoir qui nous sommes, nous avons un message fort à livrer et nous savons bien que nous allons déranger certaines personnes avec notre façon de faire. Parce que nous croyons qu’il y a un message qui doit être entendu et supporté par des campagnes d’envergure, nous allons y parvenir.
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