Page 6 - AQMAT Cahier Thématique Janvier-février 2019
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 L'ACIER, MATéRIAU DU fUTUR ?
 Le projet de rénovation de Architem à Outremont met en valeur l'acier en structure et en aménagement intérieur.
 L’Institut canadien de la construction en acier (ICCA) est la voix canadienne pour l’industrie de la construction en acier.
 Sa directrice Régionale- Québec, l’ingénieure Hellen Christodoulou, explique que « Depuis la construction du pont de chemin de fer de Forth en 1889, la construc- tion en acier occupe le premier plan dès qu’il s’agit de concrétiser des projets ambitieux. L’acier offre des possibilités de créativité infi- nies en matière d’architec- ture moderne et d’ingénierie structurale. De nos jours, l’utilisation de la construction en acier ne se bute qu’aux limites de l’imagination de l’esprit humain ».
Ainsi, la maison du futur pourrait être un bâtiment qu’il est possible de moduler en un tournemain et avec un minimum d’impact écolo-
gique. C’est ce que plusieurs entreprises québécoises proposent grâce aux struc- tures en acier léger.
« L’acier n’est plus réservé au domaine industriel, affirme- t-on chez BONE Structure. Nous suscitons un véritable engouement de la part du secteur résidentiel ».
Et en effet, cette nouvelle technologie propose de nombreux avantages à bien des égards par rapport à d’autres structures, comme le béton, par exemple. «L’acier, contrairement au bois, nécessite un peu d’eau lors de sa fabrication en usine. Par contre, une fois sur le chantier, ces deux matériaux produisent peu
de déchets tout au long de la construction », explique David Mondo, architecte dans un cabinet montréalais.
«Théoriquement, l’acier est recyclable à 100% lors de la démolition, puisqu’on peut le réutiliser sans en altérer la qualité, ce qui n’est pas le cas avec le bois, même si celui-ci est une véritable énergie renouvelable et peut être exploité en permanence grâce aux forêts », tempère M. Mondo.
Grâce à la haute portée qu’offre l’acier, qui peut supporter des distances allant jusqu’à 25 pieds sans nécessiter de murs porteurs, les possibilités semblent alors infinies. « La structure peut être modulée et adaptée selon les besoins. Les espaces peuvent donc être repensés relativement facilement au fil des ans », selon les experts de BONE.
Aussi, sans poutre ni mur porteur, les fenêtres peuvent alors prendre une grande place et permettre ainsi aux bâtiments de bénéficier d’un excellent rendement énergétique.
Enfin, ce matériau résiste très bien aux intempéries et à l’usure, en plus d’offrir une excellente isolation.
Un projet
qui parle
par lui-même
Utiliser une structure en acier pour renforcer et étendre la structure existante était essentiel dans le projet mené par Architem dans cette maison d’Outremont (photo de gauche), explique Hellen Christodoulou.
Le mandat consistait à rénover la maison existante et à fournir un espace sup- plémentaire pour un bureau à domicile avec accès à un nouveau jardin sur le toit, à une chambre supplémen- taire au deuxième étage et à une salle à manger agrandie au rez-de-chaussée.
Avouons que le résultat est plutôt épatant. L’acier a éga- lement été mis à contribution à divers endroits à l’intérieur, comme dans la cuisine et la salle de séjour. Ce projet a reçu un Prix d’excellence de l’ICCA Québec en 2017.
 6 janvier-février 2019   cahier thÉmatiQue aQmat















































































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