Page 6 - AQMAT MAGAZINE - Juin 2017
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Mot de la direction
contre la spéculation immobilière... et étranGère
vivement une prOtectiOn
C’est écrit sinon dans le ciel, du moins dans les rues de Montréal, de Québec et peut-être dans celles des autres grandes agglomérations d’ici: le Québec immobilier sera victime de la bulle torontoise. Et Vancouvéroise.
pour l’heure, tout tient encore. acheter une unifamiliale au québec coûte deux à trois fois moins cher que dans les grandes villes de la province voisine. l’écart se creuse même davantage avec le grand vancouver.
pas de nuages non plus du côté des paiements hypothécaires. la société canadienne d’hypothèques et de logement (scHl) vient d’indiquer que les prêts en souffrance sont dans
la moyenne canadienne, à 0,24 % à québec et de 0,34% à montréal, des ratios tout à fait gérables par l’orga- nisme qui garantit les remboursements en cas de défaut.
la valeur des hypothèques contrac- tées ne donne pas non plus de signes pouvant nous inquiéter. elle est passée en moyenne de 160 000$ en 2014 à 170 300 $  n 2016, une augmentation plus forte que l’in ation, bien que moins grave que dans le reste du pays.
c’est justement ce rapport entre le prix de vente des maisons et l’in ation qui permet de mesurer le risque de sur- chau e du prix de l’immobilier. Or, le prix médian des unifamiliales est parti à la hausse au début des années 2000 pour franchement dépasser l’in ation depuis 2015 en raison du faible taux d’intérêt proposé par les banques à charte sur les prêts hypothécaires.
n’empêche, je persiste à croire que la conjoncture est parfaite pour préparer une crise chez nous.
Décourager la spéculation sur le marché de l’habitation
l’agence de notation moody’s a récemment abaissé son évaluation des six grandes banques canadiennes en raison des craintes liées aux dettes des ménages et au prix des maisons, lesquels pourraient rendre nos institutions  nancières vulnérables.
le fonds monétaire international se montre préoccupé par la situation, au point de suggérer au canada quelques politiques pour décourager la spéculation sur le marché de l’habitation et réduire les inquiétudes entourant l’endettement des ménages.
le gouvernement de l’ontario a compris le message : 15 % supplémentaire en taxe est exigé de tout acheteur étranger dans la zone urbaine où se trouve l’essentiel de son inventaire immobilier. la mesure imite une autre mise en place à vancouver un an plus tôt.
La conjoncture est parfaite
pour préparer une crise immobilière
Richard Darveau
président de l’aqmat et chef de la direction
450 646-5842, poste 225 rdarveau@aqmat.org
6 Juin 2017 aqmat magazine


































































































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