Page 16 - AQMAT Magazine Avril-mai 2019
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19 mars | Montréal
Deux QuincaiLLeRs exposent LeuRs enjeux au sommet Du commeRce De DétaiL
L’AQMAT a présenté un éventail des enjeux les plus cruciaux auxquels les quincailleries et centres de rénovation font face lors d’un atelier dans le cadre de Hop ! Le Sommet du commerce de détail au Palais des congrès à Montréal.
Les quincaillers Christian Bélair (Centre de rénovation Lortie Martin Castle) et Nicolas Couture (Couture TimberMart) se sont prêtés au jeu des enjeux lors de l’atelier « Conversations sur les enjeux cruciaux auxquels font face les quincailleries », le tout animé par Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT.
Les deux panélistes et l’animateur ont présenté trois thèmes perçus par eux comme étant préoccupants :
1. En quincaillerie, assistons-nous à trop ou pas assez de consolidation ?
Si on se compare au reste du pays, le Québec compte un ratio nettement plus important de petites quincailleries de quartier et de village. Le binôme un marchand/un point de vente se remarque moins qu’avant, mais il demeure tout de même la norme dans la plupart des régions, toute bannière d’affiliation confondue.
2. Le succès en quincaillerie, une affaire d’inventaire ou de relation client ?
Nicolas Couture a été clair : sans stock, point de salut : « Le magasin aura beau être le plus beau avec le personnel le plus gentil, un client qui entre dans une quincaillerie veut ressortir avec le produit ou le conseil qu’il cherchait ».
En règle générale, deux motivations poussent un consommateur à se rendre dans une quincaillerie : il a un problème à régler ou un projet de rénovation à réaliser.
3. Pourquoi la trésorerie des centres de rénovation est-elle plus vulnérable ?
Un centre de rénovation qui veut prospérer doit pouvoir fournir des matériaux aux chantiers, car le gain possible est appréciable. Sauf que la réalité devient quasiment cauchemardesque, terme
employé par Christian Bélair : « Un chantier peut prendre des semaines, voire des mois avant d’être complété. Lui, le « contrac- teur » ne pourra nous payer que lorsque lui-même l’aura été ».
Les impacts de la fin de RénoVert
On a aussi voulu sensibiliser les participants à l’impact de la fin du crédit fiscal RénoVert, le 31 mars dernier.
En gros, depuis 2016, c’est approximativement 247 000 ménages qui ont investi en moyenne 11 000 $ (dont 33 % à 50 % pour les achats) pour rénover leur résidence. On parle donc au total d’en- viron 3 milliards de dollars. La question insoluble : quel pourcen- tage de ces travaux auraient tout de même été effectués sans RénoVert ?
Des transactions dans les centres de rénovation qu’on peut estimer entre 1 milliard et 1,5 milliard $ et qu’il faudra générer sans l’aide d’un crédit fiscal, a rappelé le président et chef de la direction de l’AQMAT.
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