Page 4 - AQMAT Magazine Décembre 2019

vENdRE dES PESTiCidES
AvEC UN SENS dE LA RESPONSAbiLiTé
Avec la pression écologiste et tous les reportages portant sur le changement climatique, les règlements municipaux se resserrent, les lois aussi. De plus en plus de propriétaires résidentiels voudront assurer le bon contrôle des mauvaises herbes et des petites pestes sur leurs parterres et dans leurs cours et jardins sans nuire davantage à l’environnement.
L’AQMAT est d’avis que la quincaillerie a l’occasion de se positionner comme un lieu où sont diffusés des renseignements et des conseils rigoureux par des employés certifiés. « Toute
la controverse qui entoure certains pesticides amène la clientèle à poser des questions de plus en plus précises avant d’opter pour une solution à ses problèmes horticoles. Du personnel formé et certifié permet aussi au magasin de proposer des solutions de rechange aux pesticides », indique Monique Dumas-Quesnel, agronome, formatrice en utilisation sécuritaire et rationnelle des pesticides pour le Collège AQMAT.
Outre la nécessité pour le commerçant d’être déten- teur d’un permis valide per- mettant la vente et les achats des pesticides, celui-ci doit
tenir compte des règlements en vigueur et des rapports sur l’impact de l’usage de produits nocifs à la santé et à la flore et la faune.
Au Québec, le Code de ges- tion des pesticides est en vigueur depuis avril 2003. Bien qu’il existe maintenant diverses homologations et que le segment de produits est contrôlé, les produits chimiques présentement disponibles méritent tous d’être utilisés avec soin. Sachant que l’intoxication est possible par le toucher, en respirant ou en ingérant une quantité de toxines ou indirectement par le biais d’aliments ou d’eau potable
contaminée (habituellement ailleurs que l’eau distribuée par les réseaux municipaux), l’utilisateur avisé prendra les précautions nécessaires.
Le quincaillier soucieux d’une relation à long terme avec sa clientèle sera guidé par un devoir de précaution et d’ins- truction. Son action débutera lors de l’approvisionnement et se terminera par une vente enrichie de conseils.
Le choix des fournisseurs est de nature délicate lorsqu’il est question de pesticides. Le prix d’achat et son prix probable de revente ainsi que leurs capacités à expé- dier les quantités requises pour rencontrer la demande demeurent applicables comme dans tout autre département. Mais s’ajoutent d’autres critères, comme les ingrédients utilisés dans la confection du produit, le rendement de la formula- tion pour arriver au résultat souhaité dans les délais anti- cipés et l’impact sur la santé humaine, la biodiversité et le voisinage.
Il devient donc hors de question d’opter pour des produits qui, bien qu’offrant de bonnes ristournes ou dont le fabricant serait généreux en échantillons ou en cadeaux si le pesticide ou l’insecticide n’est pas prouvé comme l’un des meilleurs pour rencontrer les nouvelles attentes de la clientèle.
4 décembre 2019 cahier thÉmatiQue aQmat