Page 6 - AQMAT Magazine Décembre 2019
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 LA PELOUSE UNifORME SE déMOdE
 Une variété de choix s’offre à celui ou celle qui souhaite aménager sa cour autrement qu’à l’image d’un terrain de golf.
L’entretien paysager estival dure environ six mois de l’année et met l’accent prin- cipalement sur le gazon. En moyenne, on estime qu’au terme de la saison, un particulier passe plus de 20 heures à entretenir la pelouse. Dans le calcul, on ajoute les dépenses en essence et l’entretien pour une tondeuse à gaz, plus d’autres frais pour la semence, l’engrais et pos- siblement un travailleur si la responsabilité est délé- guée, ce qui dépasse à elle seule la somme annuelle de 500 dollars.
L’arrosage ne coûte pas nécessairement cher en argent mais pour la planète, il y a une facture. De plus, le traditionnel pâturin des prés (ou gazon Kentucky) n’est pas tant résistant aux parasites, alors la plupart le traitent avec beaucoup d’engrais et contre les mauvaises herbes en utilisant des produits chimiques synthétiques.
La question à se poser est s’il en vaut véritablement la peine et à quelle fin exac- tement cet entretien est-il souhaitable, sachant que cela représente temps, argent et que les méthodes utili- sées pour obtenir une belle pelouse verte ne sont pas nécessairement écologiques.
Sources du gazon
La mode remonte aux temps médiévaux en Europe durant lesquels des étendues
artificielles entouraient les châteaux en France et en Angleterre de sorte que les sentinelles puissent avoir une vue non obstruée de tout ce qui approchait.
Les étendues étaient maintenues par l’entremise de troupeaux de vaches et de moutons qui en assuraient
autant la tonte que la fertilisation par des moyens véritablement organiques.
Durant la Renaissance, les pelouses étaient intention- nellement cultivées par les riches mais les recouvre- ments se faisaient probable- ment plus souvent de camo- mille et de thym, qui sont
jusqu’à présent d’excellents choix alternatifs.
Au 17e siècle en Angleterre, une pelouse rase et bien entretenue était signe de richesse. Ici en Amérique du Nord, le climat ne se prête pas nécessairement si bien au maintien du gazon au vu des hivers souvent prolongés
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