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entrevue présidentielle
EntrEvuE PrésiDEntiEllE
En novembre 2014, Denis Fraser succède à Richard Goodfellow, qui après 25 ans à la présidence, tire sa révérence de l’entreprise familiale. Deux ans après son arrivée chez Goodfellow, l’AQMAT fait le point avec le dirigeant de ce géant du bois plus que centenaire.
Prendre la relève de Goodfellow peut sembler banal, mais quand on s’attarde à l’histoire
de l’entreprise : née en 1898, fondée et dirigée par la famille du même nom, sur la rue Goodfellow. Comment se sent-on à occuper la direction d’une entreprise aussi patrimoniale ?
mon arrivée chez Goodfellow s’inscrit dans une volonté de moderniser l’entreprise.
depuis plusieurs années, l’entreprise avait déjà fait des démarches pour s’assurer que sa gestion soit professionnelle et plus efficace.
quand on prend en charge une entreprise comme ça, c’est une grande responsabilité. l’entreprise a une histoire de plus de 118 ans. beaucoup de succès, d’évolution, de changement dans son histoire, mais un cœur qui est fondamentalement basé sur ses connaissances du bois. l’entreprise est connue à travers le pays, aux états- unis et à travers le monde pour ses connaissances dans ce domaine.
Vous êtes ingénieur en mécanique, vous avez fait votre carrière dans toutes
les industries sauf celle du bois, vous avez touché au pétrole, à l’acier, à l’électricité, la plomberie, en quoi est-ce que ce parcours vous a bien préparé pour prendre les commandes d’une entreprise spécialisée dans le bois ?
quand on parle d’une entreprise, il faut séparer deux aspects.
dans l’aspect gestion, les défis sont largement semblables d’une industrie à l’autre. Que ce soit le défi de mettre en valeur les relations avec les clients, l’organisation du travail, la vision que tu développes pour l’entreprise ; le secteur d’activités n’a pas d’importance.
Ce qui est différent, c’est le produit, soit le bois, le matériau de construction. J’ai appris avec le temps que le capital humain dans l’entreprise a les connaissances qu’il faut pour la mise en valeur des produits et des services qu’on à offrir. Mon rôle et celui de toute la direction est de créer le meilleur environnement possible pour aller chercher tout ce que le capital de talent, d’expérience et d’expertise qui existe à l’intérieur de l’entreprise peut offrir à nos clients et ainsi soutenir le succès de l’entreprise.
Vous dirigez une entreprise qui est inscrite à la bourse, celle de Toronto, du coup vous êtes plus exposé. Dans la dernière année, il y a des gens qui ont laissé entendre que ça n’allait pas très bien dans l’entreprise. Pouvez- vous remettre les pendules à
l’heure ?
Goodfellow est en excellente santé financière. elle a toujours été opérée de façon prudente
avec un bilan très solide.
cette année, on s’est donné la mission de remplacer le système informatique de l’entreprise, le plus grand projet jamais entrepris par Goodfellow. l’investissement dépasse les 4 millions de dollars et a un impact sur le capital
humain et sur toutes les facettes de fonctionnement de l’entreprise.
on savait que ça serait une mission difficile, on avait un décalage technologique peu commun à combler. c’était absolument essentiel qu’on fasse ces démarches.
il y a eu des répercussions comme des bris de service, desquels je dois m’excuser auprès de mes clients. plusieurs nous ont soutenu, surtout ceux qui ont passé par cette même aventure de reformuler leurs fondations transactionnelles.
c’est largement derrière nous maintenant. Ça a été très exigeant et ça a donné lieu à toutes sortes de rumeurs qui ne sont pas fondées.
Je vais me permettre d’utiliser votre expression « fondations transactionnelles » pour aborder un autre sujet : celui de la relation de fidélité entre les centres de rénovation et leur bannière, d’une part, et celle des moulins/scieries et les entreprises comme Goodfellow, d’autre part. Est-ce que cette relation d’affaires est suffisamment basée sur des valeurs de loyauté de part et d’autre
ou s’il y a place à l’amélioration ?
il y a beaucoup d’aspects à explorer. nos relations sont très bonnes avec les marchands.
les investissements qu’on fait en informatique visent spécifiquement à l’amélioration du service et de pouvoir mieux les seconder.
16 décembre 2016 aQmat maGazinE