Page 15 - Lifestyle byROSIER 2015
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publique, Napoléon III incita les mairies à créer des lavoirs publics selon la Loi Impériale de 1851.
Le cahier des charges comprenait la possibilité de laver debout, d’être protégé du soleil et des intempéries, de bénéficier d’égouttoirs et d’aménager le bassin, l’eau coulant du plus propre au plus sale pour limiter les épidémies. Le bac de rinçage se trouvait donc avant le bac de lavage.
Le lavoir du village devint un autre lieu de rencontre après l’Eglise pour les femmes. Elles étaient limitées au travail à la maison voire à de lourds travaux agricoles. Au lavoir, elles se retrouvaient entre elles. Les histoires sentimentales, familiales, professionnelles du village étaient discutées à loisir, sans aucun risque d’être interrompues par un mari.
C’est avec notre célèbre savon de Marseille que le lavage s’effectuait à coup vigoureux de battoir. Le lavage et le rinçage étaient longs et difficiles. Quant au séchage, le linge était étendu au soleil pour compléter la purification. Dans les villages, les habitantes les plus âgées vous racontent bien volontiers leurs longues séances au lavoir il n’y a pas si longtemps. Dans les années 50 et 60, l’eau courante fut peu à peu amenée dans les villages rendant ses lavoirs obsolètes. Ils sont cependant conservés soigneusement comme faisant partie du paysage, de la vie des villages depuis des siècles, beaux témoins silencieux d’un mode de vie moins confortable.
Pour revenir aux fontaines, la plus célèbre de nos fontaines est sans nul doute celle de la Fontaine de Vaucluse qui se trouve être d’ailleurs une source jaillissant au pied d’une falaise de 230 mètres, dans une étroite vallée. Cette résurgence naturelle, la 5e du monde en débit, provient de divers cours d’eau souterrains
1] Fontaine de Gramblois 2] Fontaine du village de Gordes 3] Source dans le Luberon 4] Le gouffre de Fontaine de Vaucluse
a draining rack and organising the “basin” so that water ran from cleanest to dirtiest to limit disease. The rinsing area was therefore located before the washing area.
The village wash house became another meeting point for women, after Church. They were confined to working in the house, or even in heavy agricultural work. At the wash house they had just their own company. Romantic, family and professional stories about the village could be discussed in a relaxed way, with no risk of being disturbed by their husbands.
The washing was done with a wooden beater and using our famous Marseille soap. Washing and rinsing took a long time and was hard work. The linen was spread out in the sun to dry and purify. Today, the oldest villagers will gladly tell stories about their long sessions at the wash house not so long ago. In the 50’s and 60’s, running water was gradually brought into the villages, making the wash houses obsolete. However, they are carefully preserved as part of the village life for centuries, beautiful, silent witnesses of a less comfortable lifestyle.
Coming back to fountains, the most famous is, without any doubt, that at Fontaine de Vaucluse, which happens to be a spring at the foot of a cliff of 230 meters, in a narrow valley. This natural resurgence, the fifth highest rate of water flow in the world, comes from a variety of underground rivers from the Monts du Vaucluse, the Montagne de Lure and the plateau d’Albion.
Font means spring or fountain in Provencal, and as the area was called Vallis Clausa (the closed valley in latin and Vau-cluso in Provencal), Vaucluse, the area took the name Fontaine de Vaucluse before giving its name to the department.
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