Page 63 - Lifestyle by ROSIER 2012
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  “Petit Pierre“, Claire et Victor Vasarely avec Charles Nissar (avec la pipe), Les Devens (atelier), Gordes - 1968.
“Small Pierre“, Claire and Victor Vasarely with Charles Nissar (with the pipe), Les Devens (workshop), Gordes - 1968.
Claire and Victor VASARELY fell in love with Gordes back in 1948.
I have selected these texts and archive photographs as a tribute both to them and to the Vasarely Foundation (recognised as a public association in 1971) which grew out of the encounter between the visual artist of Hungarian extraction and this village set among the hills of the Vaucluse.
My grandparents devoted the onset of each summer to the traditional “transhumance“ into the scrubland known as the garrigue: lorries and cars alike would carry materials and dogs in search of work, complete with a morning break for swimming and another in the afternoon for pétanque.
I still cherish memories of unutterable joy and simple pleasures from my holidays with them during my childhood and teenage years.
Pierre Vasarely
Sole grandchild of Claire and Victor Vaserely President of the Vaserely Foundation
“Whether at Sénanque Abbey or in the most humble dwelling in Gordes, a small square window in a large wall lets in so much light...This same opening, viewed from the outside, becomes an ethereal and unfathomable black cube. The villages and towns of the South, blasted by an implacable sun, were my introduction to the contradictions of perspective. One could never work out the exact shape of a shadow or a stretch of wall: form and emptiness would merge into one in an alternating play of foreground and background forms. This triangle would merge into that diamond on the left, or into that trapezium on the right; that square would leap upwards or sway downwards, when I linked it to a dark green blotch or a stretch of pale sky. Identifiable shapes would thus become abstractions and – going beyond the confines of perceived form – take on a life of their own.“ [Vasarely, 1948]
Madame Claude Pompidou et Victor Vasarely, inauguration du Musée didactique de Gordes - 1970.
Mrs. Claude Pompidou and Victor Vasarely, inauguration of the Museum of Education in Gordes - 1970.
Claire et Victor VASARELY
sont tombés amoureux de Gordes en 1948.
J’ai choisi ces quelques textes et photographies d’archives pour ici rendre hommage à mes grands parents, tout comme à la Fondation Vasarely, reconnue d’utilité publique en 1971, qui trouve son origine dans cette rencontre entre le plasticien d’origine hongroise (Pécs 1906 – Paris 1997) et ce village des monts du Vaucluse.
Aux premiers jours de chaque été, Claire et Victor Vasarely sacrifiaient à la traditionnelle « transhumance » vers la garrigue ; camion et voiture emportaient matériel et chiens pour retrouver le travail, entrecoupé d’une pause « natation » le matin et d’une autre « pétanque » en fin d’après midi.
Je garde de mes vacances d’enfant et d’adolescent auprès d’eux des souvenirs d’indicibles joies et de plaisirs simples.
J’ambitionne aujourd’hui, à la tête de la Fondation Vasarely, en accord avec la municipalité et mon oncle André, de laisser prochainement en dépôt au Château de Gordes des œuvres majeures de Victor Vasarely.
Pierre Vasarely
Président de la Fondation Vasarely
« Que cela soit à l’Abbaye de Sénanque ou dans la plus humble
des demeures à Gordes, un petit fenestron carré, ouvert dans
un grand mur, diffuse tant de lumière...
Cette même ouverture, vue de l’extérieur, se métamorphose
en un cube immatériel noir, insondable. Villes et villages méridionaux dévorés par un soleil implacable m’ont révélé une perspective contradictoire. Jamais l’œil n’y réussit à identifier l’appartenance d’une ombre ou d’un pan de mur : pleins et vides se confondent, formes et fonds alternent. Tel triangle s’unit tantôt au losange
de gauche, tantôt au trapèze de droite, tel carré saute plus haut
ou vacille vers le bas, selon que je l’accouple à une tâche vert sombre ou à un morceau de ciel pâle. Ainsi des choses identifiables
se sont muées en abstractions et, dépassant le seuil de la gestalt, ont commencé leur vie propre. » [Vasarely, 1948]
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