Page 50 - Peppone #2
P. 50
Méchants et méchantes de l’univers Disney
Dans l’univers manichéen de Disney, le bien et le mal sont facilement identi ables, généralement incar- nés respectivement par le héros ou l’héroïne d’un côté, et le méchant ou la méchante de l’autre. Les enfants ap- prennent ainsi très rapidement ce qu’il convient d’aimer et de haïr, ce qu’il faut devenir et ce qu’il faut au contraire absolument éviter d’être. A force de visionnages et de re-visionnages, ils intègrent de la sorte les normes véhi- culées par le studio avec une redoutable ef cacité. Or si, dans cet apprentissage, les héros (et héroïnes) ont une place privilégiée puisque c’est avec eux que l’identi ca- tion et le mimétisme fonctionnent le plus, les méchant(e)
48 s ont également un rôle important même si uniquement négatif : ils servent de repoussoir, incarnant non seule- ment ce dont il faut avoir peur, mais aussi ce qu’il faut mépriser et donc ne surtout pas devenir dans sa vie.
Loin de n’être que des déclinaisons quasi-iden- tiques d’un même modèle, les méchant(e)s différent au contraire parfois beaucoup les uns des autres. Plus exactement, ils se distinguent principalement selon leur sexe. En effet, la nature diabolique de ce person- nage s’exprime de manière totalement différente suivant si l’on a affaire à une méchante ou à un méchant. Pour
Male and female Disney villains
In the Manichean world of Disney, it is easy to identify good and evil. They are generally embodied by the hero or heroine on one side, and the male or female baddie on the other. Children soon learn who they are supposed to love and hate, what they should grow up to be and what they should absolutely avoid growing up to be. By watching the lms over and over again, they take on board the sort of norms the studio conveys with terrible ef cacy. In this learning process, the heroes (and heroines) have a special place, since we identify with and copy them the most. But the villains also have an important role, even though it is purely negative: they act as a counter-example, not only embodying what we should be afraid of, but also what we should despise and what we should de nitely not grow up to be.
The villains are far from identical incarnations of the same model. On the contrary, they sometimes differ greatly from each other. To be precise, they differ mainly based on their sex. The diabolical nature of the villain is expressed in a totally different way if it is a man or a woman. To
La cène - Once upon a time.