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Il faut sauver Mathilde !


            Un texte d’Alexandra Zemun d’après Guy de Maupassant



            C’était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans
            une famille pauvre. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue,
            comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec
            un aristocrate.
            Elle avait beaucoup de dot, de bijoux, elle ne souffrait point; car elle allait au zoo avec ses
            amies riches, elles contemplait les plus belles vitrines de Paris.
            Elle profitait de la beauté de son logement, des tapisseries, des sièges en cuir, des
            magnifiques étoffes. Quand elle s’asseyait à sa table en marbre couvert d’une nappe de
            soie en face de son magnifique mari qui découvrait le caviar dans ses ramequins en or
            accompagnés d’ails de gelinottes. Elle avait un célèbre ami musicien. Or un soir elle reçu
            une lettre très spéciale d’un célèbre musicien nommé Batoween, cette enveloppe était
            brodée d’or et parfumés au lilas où c’était écrit :


            « Cher Madame Loisel j’aimerais vous inviter à
            mon célèbre Opéra où se déroulera le plus grand bal du
            semestre.
            Venez donc me voir le 4 décembre pour en parler vers 15 heures.»


            Elle se demanda quelle robe elle allait mettre ou quelle parure allait aller avec sa robe en
            dentelle.
            Le lendemain madame Loiselle alla voir  le studio de Batoween et demanda :
            « — Bonjour puis-je voir Batoween.
            — Qui le veut ? demanda une jolie femme.
            — Madame Loisel.
            — La madame Loisel ?
            Elle la regardait d’un d’œil époustouflé.
            — Oui, pourquoi êtes-vous si étonnée ?
            — Mr Batoween viendra dans deux petites secondes veuillez vous asseoir là. »
            Madame de Loiselle s’assit et cinq minutes après une très belle femme sortit en pleurant
            du bureau du célèbre peintre. L’homme sortit en criant :
            « - Ce n’est pas de ma faute si vous n’avez point beauté. »
            Mathilde se disait qu’il semblait être un homme atroce.
            Puis l’homme se recoiffa et dit :
            « — Ho, vous devez être madame de Loisel, enchanté je suis Batoween.
            Puis il embrassa sa main.
            Mathilde essuya discrètement sa main et répliqua :
            — Oui j’ai bien vu ça.
            - Venez entrez dans mon bureau, dit l’homme ingrat. »
            Elles entra suivie de Batoween et vit un magnifique bureau avec de très grandes vitres et
            Batoween prit la parole :
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