Page 125 - Livre Meytal taieb
P. 125
Le temps de reflexion
Si un homme est à présent très sage, très riche, ou a une santé magnifique on pourrait se croire par moment trop bon et trop arrivé et qu’il se pose la question d’où lui provient la sagesse : très terre à terre il pourrait penser qu’elle lui vient des livres. Mais d’où viennent ces livres ? Qui lui a donné la réussite, ou encore la bonne santé ? En remontant à la Source, question après question : il se rend compte que tout découle d’HaChem. Il faut s’attacher à se remettre en question à ce sujet car les écorces s’accumulent lorsque l’homme commence à croire qu’une qualité quelconque dépend de lui alors l’impureté commence à s’attacher à cette personne et peut l’éloigner vraiment loin s’il ne fait Téchouva, le repentir, le retour vers Notre Maître et Bienfaiteur.
Notre devoir est de rejoindre sans cesse la Racine, la Source de tout vivant, c’est d’être connecté au Beer, le puits, et non au Bor, le trou.
La différence entre le Beer et le Bor se précise dans le Alef supplémentaire de Beer. Le Alef c’est Aloufo chel ‘Olam : le Champion du Monde. Le Beer est le point d’eau qui jaillit d’elle- même, tandis que le Bor est un lieu où pullulent les scorpions et les serpents, lorsque l’eau y tarit.
C’est un choix de s’attacher ou non à HaChem, mais même si l’homme a l’impression qu’il se meut de lui-même, il se doit de prendre conscience qu’à chaque seconde passée il est comme un patient d’hôpital qui est relié par d’innombrables tubulures à des sources de vie : machines, oxygène, alimentation, pour pouvoir continuer à respirer... qui voudrait nous dire « Enlève-moi tous ces tuyaux », parce qu’il est inconscient, le pauvre,
que c’est par l’intermédiaire de tous ces tuyaux qu’il respire.
-121-