Page 175 - Livre Meytal taieb
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Comme une muraille
De la même façon qu’une substance fine et délicate comme la petite gouttelette d’eau a pu, à force d’assiduité, donner sa forme au rocher, ainsi la Torah donne-t-elle son empreinte petit à petit sur pénétrant au cœur de l’homme.
Rabbi Akiva a-t-il remarqué que c’était de petits gouttes régulières, régulières une à une sur le rocher ? Si l’on prend maintenant deux cent sauts d’eau que l’on verserait en une fois sur le rocher, cela ne donnerait rien. Pourquoi les gouttelettes ont-elles ainsi façonné le rocher ? Ainsi va la Torah et là est le Inian, le cœur du sujet : le résultat dépend de l’étude qui ne doit pas s’appliquer dans une pratique forcenée et ponctuelle d’une journée qui ne regarde même pas le moindre Passouk, verset, le lendemain. Le Limoud HaTorah ne se pratique pas une fois en haut, une fois en bas.
Soit tu es une muraille, soit une portail : un portail est battant d’avant en arrière et quiconque y passe, même le vent le fait battre sur lui- même métaphorant une instabilité. Une muraille ne bouge pas – à moins d’un tremblement de terre – elle se dresse fidèle et stable et ni le grand vent, ni la pluie ou la tempête ne la feront bouger. La porte battante symbolise une étude irrégulière : dirons-nous même inconstante ?
Alors que la muraille représente la fidélité et la constance de notre attachement à la Torah, sempiternel...
Derrière la Torah est Celui Qui nous l’a donnée afin que nous la vivions telle une béquille pour nous approcher de Lui.
Avant notre génération, au commencement même ont vécu des Grands qui n’avaient pas la Torah – comme Avraham Avinou qui a cherché HaChem avec une ardeur profonde et qui L’a trouvé du mérite de sa grande et sincère ferveur.
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