Page 5 - POUR SARCELLES
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auraient la charge. Ces façons d’agir existent déjà dans bien des endroits de France et produisent des résultats éducatifs de qualité. Réaménager le Parc Kennedy et le lac de Sarcelles, bien sûr pour mieux y accueillir les familles, mais pour en faire en quelque sorte des poumons vert et bleu de la ville.
Le jeune homme : La précarité énergétique ?
Jocelyn Assor : Je propose deux axes. L’un est de développer tout ce qui est valorisation et recyclage des déchets. Leur utilisation pour le chau age est déjà quelque chose d’engager sur notre territoire, il faut l’encourager en favorisant les opérations de tri et de collecte, et on n’est jamais trop incitatifs à l’égard de la population. En y associant un plan Solaire-Sarcelles-Local relatif à l’ensemble du patrimoine immobilier de la commune, Sarcelles peut à l’horizon 2030 se doter d’une capacité de production énergétique qui tendrait vers l’autosu sance. Une fois encore, ces chantiers paraissent coûteux à certains, mais ils oublient que les économies réalisées sont tout à fait conséquentes et engrangées chaque année, alors que les investissements se font une fois pour toutes. Il existe de plus en plus de mécanismes institutionnels, et donc sûrs, qui permettent d’étaler le  nancement des opérations sur une longue durée, de telle sorte que les échéances sont honorées par les économies annuelles. Mon deuxième axe est plus ciblé sur l’isolation thermique puisque l’énergie la moins chère et la moins polluante est d’abord celle qu’on ne consomme pas. Il s’agit donc ici, au-delà du patrimoine municipal, de mettre le même objectif en place avec les bailleurs sociaux d’une part, et d’autre part de soutenir les copropriétés dans le montage de dossiers similaires en leur ouvrant l’accès aux mêmes partenaires opérationnels que la ville. Au bout du compte, nous aurons agi pour la planète, pour la santé des Sarcellois et même pour leur pouvoir d’achat.
Le jeune homme : Et en n, promouvoir une consommation saine par une production vertueuse.
Jocelyn Assor : C’est sans doute là une parfaite illustration de la di érence entre d’autres projets et celui que je porte, parce qu’il trace un cercle dynamique dans lequel peuvent s’inscrire tous les thèmes et tous les âges de la vie. Dans tous les programmes de France, vous trouverez la promesse de repas bio dans les cantines scolaires. C’est évidemment très bien, mais c’est loin d’être su sant et de répondre à ce à quoi nous sommes confrontés. C’est une chaîne entière qu’il faut structurer. Je m’explique. Ce sur quoi je m’engage est de mettre en place sur le bassin une  lière de production bio, avec le soutien de la municipalité et de la communauté d’agglomération. Il s’agit, dans le même esprit que pour les AMAP( Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), de contractualiser avec un groupement d’agriculteurs bio du secteur. Il en existe à proximité et j’ai déjà initié des discussions avec eux. La première étape est de soutenir leur activité. La ville s’engage sur la durée, sur des quantités correspondantes à ses besoins de restauration (scolaire, personnel, livraison de repas du CCAS) à des prix  xés, et béné cie d’une garantie de qualité. Les agriculteurs disposent alors de certitudes quant aux débouchés de leur production, à la pérennité économique de leur activité, et à un seuil minimal de leurs propres revenus. Ce cercle vertueux engagé, la ville appuie ces mêmes producteurs dans leur approche de toutes les entreprises locales proposant une restauration collective à leurs salariés. Dans le même temps, un marché bio est créé pour que ces produits de qualité soient également à la portée des familles pour leurs besoins privés, comme des restaurateurs installés à Sarcelles. Là encore, fonctionne un triple levier. L’alimentation saine comme élément de santé publique. La lutte contre la pollution par la concrétisation de circuits courts. La défense du pouvoir d’achat par les quantités assurées et la réduction des coûts de transport. Le deuxième volet du contrat passé avec la ville concerne l’aspect éducatif. Si l’air qu’ils respirent ou l’alimentation o erte à nos enfants sont des points importants, leur éveil à la nature aussi. Il faudra ‘insérer dans ce dispositif la possibilité pour nos écoliers de se déplacer sur les sites de production pour faire d’abord connaissance avec la nature, le travail e ectué, et le chemin parcouru avant que la carotte ou la tomate bio n’arrivent dans leurs assiettes. C’est par ce type d’activités qu’on éveille les consciences, et sensibilisés dès le plus jeune âge, on peut supposer qu’ils seront des adultes plus raisonnables. Il s’agit d’acquérir des connaissances et d’apprendre à être responsable. A terme, je me battrai également pour obtenir de la Région et du ministère de l’Education Nationale qu’un lycée régional préparant aux nouveaux métiers de l’agroécologie et de la bioéconomie soit construit sur notre périmètre. Dans le même pas, notre implication étant reconnue, des start-ups positionnées sur ces thématiques ont vocation à s’installer à Sarcelles, et un incubateur ad hoc sera opérationnel pour les héberger.
Une mère de famille : On peut dire que d’une carotte bio dans l’assiette de mon gamin à la cantine jusqu’à l’hébergement d’une start-up, beaucoup de champs sont couverts.
Jocelyn Assor : C’est cela la transition écologique qui doit être mise en place, et Sarcelles, par sa capacité d’innovation, sera mise en valeur et sûrement copiée pour ce type de projet. Nous pourrons en être  ers.
Le Développement Economique / L’Emploi / Innovation
Jocelyn Assor : Il faut parler vrai, à Sarcelles, le taux chômage reste élevé, et tout particulièrement chez les jeunes qui ont bien du mal à entamer leur parcours professionnel, et de fait à sécuriser leur existence. J’y vois 3 raisons majeures : les mutations d’un système qui a vu disparaître de nombreuses activités et donc quantité d’emplois, l’absence de formations quali antes, notamment aux secteurs de la nouvelle économie, et, encore trop souvent, une discrimination à l’embauche.
Une jeune femme sans emploi : Je crois être plus ou moins confrontée à ces 3 di cultés, mais que puis-je attendre de ma ville dans ces domaines ?
Jocelyn Assor : C’est vrai qu’une équipe municipale ne peut pas tout. Pour autant elle a le devoir d’agir sur tous les leviers à sa disposition. Soit directement, soit en soutien. La jeune femme : La mairie va m’embaucher ?
Jocelyn Assor : Vous le promettre serait facile, tenir cette promesse, moins. Cependant, je m’engage directement sur deux points qui ne dépendent que de mon équipe. Le premier concerne les marchés publics passés par la ville, au titre desquels, dès mon élection, plus aucun appel d’o res ne sera lancé sans qu’il ne renferme des clauses sociales précises et strictes. Dans le respect de la législation, devront y  gurer des obligations pour les entreprises candidates à avoir recours, pour un pourcentage minimal déterminé, aux chantiers d’insertion locaux. Ce sont ainsi des commandes assurées pour ces derniers desquelles découlent
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