Page 6 - POUR SARCELLES
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des emplois. Le second point est l’engagement de la ville dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), qui, je le regrette, n’a pas été pris à bras le corps à ce jour. L’ESS o re un gisement d’emplois considérable. Coopératives, ressourceries, recyclage, microcrédit, cafés associatifs, création d’un garage social, il y a pléthore de structures à mettre en place, pour lesquelles la ville a tout les moyens d’être moteur. A la n du mandat, des centaines d’emplois pérennes, non délocalisables, répondant à des besoins réels, auront été créés. Il existe de multiples fonds et mécanismes de soutien à actionner, je veux que Sarcelles, où nous implanterons une zone d’activités dédiée à L’ESS, soit un exemple en la matière. J’ai évoqué par ailleurs (page 5) la création d’une lière bio qui elle aussi ouvrira de nouveaux emplois.
Un retraité de l’industrie : Moi, sentimentalement, ça me fait du mal d’avoir vu disparaître tant d’activités industrielles qui ont fait mon parcours professionnel, mais je sais bien qu’elles ne reviendront pas de sitôt et qu’il faut, pour vous les jeunes, se tourner vers les métiers de demain, comme les nouvelles technologies, le numérique, l’écologie et d’autres encore.
Jocelyn Assor : Pour aller dans votre sens, cher Monsieur, chaque fois que la ville pourra favoriser le maintien d’une entreprise plus ancienne ou plus classique sur notre territoire, nous le ferons. Chaque fois que nous pourrons agir pour en attirer de nouvelles, nous serons au rendez-vous, et d’ailleurs je proposerai que tous les ans se tienne une conférence des entreprises sarcelloises pour inventorier avec elles ce qui peut contribuer à leur développement. Pour avoir déjà évoqué cette idée avec divers entrepreneurs, je sais, par exemple qu’ils sont demandeurs d’une ré exion commune pour repenser la zone industrielle. Cela dit, comme vous le soulignez à juste titre, il ne faut pas râter le train de la nouvelle économie.
Le retraité : Vous avez un plan d’action pour ça ?
Jocelyn Assor : C’est mon projet « Sarcelles Avenir ». La création d’une zone du futur qui regroupera 3 pôles : l’information et l’orientation, la formation et la quali cation, la création et le développement. L’information et l’orientation ce sera un service de la ville, décentralisé sur cette nouvelle zone du futur, dont la vocation, en partenariat avec la Mission Locale, le Rectorat et Pôle Emploi, qui proposera un service d’accueil et d’accompagnement personnalisé aux jeunes et aux moins jeunes, pour se former ou se reconvertir aux métiers de cette nouvelle économie. La formation et la quali cation ce sont un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) aux métiers du futur, une structure de reconversion, et des unités de lycée ou d’enseignement supérieur dédiées à l’écologie ou au numérique qui armeront nos jeunes, et permettront aux moins jeunes de retrouver l’espoir d’une vie nouvelle. En n, un incubateur, une pépinière d’entreprises, permettant à de nouvelles structures économiques et autant de start-up d’éclore, puis d’enraciner durablement leurs activités sur Sarcelles, créant de la richesse locale et de l’emploi évidemment.
Le retraité : C’est une chaîne que vous voulez initier ?
Jocelyn Assor : Je suis né à Sarcelles, j’ai aujourd’hui 40 ans et depuis toujours, je vois des initiatives lancées ici et là pour répondre aux dé s économiques et sociaux. Ces derniers mois encore, j’ai beaucoup échangé avec de multiples acteurs sarcellois, y compris certains qui sont aujourd’hui, comme moi, candidats aux prochaines élections municipales. Si je ne conteste nullement à chacun sa bonne volonté ou sa capacité à proposer une action nouvelle ou une idée pertinente, et vous en trouverez forcément de communes dans les programmes de chacun, je suis absolument convaincu que, précisément, ce n’est pas cela qui manque. Ce qui est impératif pour réussir ce passage à un monde nouveau, c’est une approche globale des problèmes et une réponse concrète à chacun, mais toujours inscrite dans un cheminement d’ensemble. Une action ou une proposition ponctuelle rend sûrement un service à un instant précis, mais malheureusement éphémère, et 3 jours, 3 mois ou 3 ans après, le citoyen en recherche d’une solution se retrouve à nouveau démuni. Ce que je veux, c’est au contraire un travail en profondeur, dès l’âge de la formation de nos jeunes, jusqu’à leur intégration durable dans la vie professionnelle. C’est à cette idée force que mon projet entend répondre, parce que le rôle d’un maire est d’être ce catalyseur qui donne impulsion et cohérence à sa ville, et donc soutien et perspective à ses habitants.
Les Mobilités / Transport / Circulation
Jocelyn Assor : On ne peut évidemment pas évoquer les bouleversements climatiques et la transition écologique sans parler trans-
port.
Un demandeur d’emploi : L’écologie ça compte, mais pour trouver un job, une ville bien desservie, ça compte aussi.
Jocelyn Assor : Je partage avec vous que la crise écologique et la crise sociale se nourrissent l’une l’autre. En e et, pour rester sur le sujet, un maillage de transports collectifs de haute qualité permet à la fois d’agir en faveur de la planète en réduisant les pollutions liées à la consommation d’énergie et, de faire en sorte de rapprocher les citoyens des bassins d’emplois. On peut même pointer l’impact positif pour la qualité de vie et de la santé, chacun comprenant qu’’e ectuer rapidement son trajet domicile/travail dans des conditions optimales plutôt que de passer 2 heures dans les bouchons, c’est aussi cela l’amélioration du quotidien.
Le demandeur d’emploi : Quelles dessertes nouvelles proposez-vous ?
Jocelyn Assor : Ces 15 dernières années Sarcelles est sortie de son terrible isolement. Le T5 nous relie à Saint-Denis par Pierre- tte, et la rénovation de la gare de Garges-Sarcelles est achevée. Le débat du moment concerne donc la prolongation du T5. Soit, comme certains, on plaide pour son prolongement vers Le Bourget, soit on défend l’idée de son raccordement direct avec Roissy, en passant entre Villiers-le-Bel et Arnouville, puis par Gonesse. Ce tracé me semble préférable. Le bassin d’emplois est plus sur Roissy que sur Le Bourget, et un accès direct à l’aéroport serait alors en service, pour des dizaines de milliers d’habitants de notre agglomération et au-delà. De plus, la ligne de métro 17 étant appelée à relier Roissy-CDG à Nanterre via le Triangle de Gonesse, on comprend la plus-value d’une connexion avec le trajet que je propose. En n, et ce n’est pas neutre, une prolongation de tramway sera toujours techniquement réalisable à moindre coût et à plus brève échéance qu’un barreau supplémentaire de RER qui ne verra pas le jour avant au moins 20 ans. C’est une question de hiérarchie des projets à défendre. Je ne m’oppose pas à un prolongement
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