Page 15 - Livret 3A EPI
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b. Plus rien d'humain (suite)
L’œuvre que nous vous présentons est la
reconstitution de la tenue que l'on donnait aux déportés
lors de leur arrivée dans les camps de concentration.
C’était la même pour tous, portée quelle que soit la
saison. Elle était usée, trouée, tâchée par le travail
quotidien des prisonniers. Tout le monde avait la même,
qu’elle soit trop grande ou trop petite.
Lorsque les Juifs débarquaient dans les camps de
concentration, les déportés arrivés avant eux leur
donnaient leur tenue, au hasard, sans se soucier de la
taille.
Reconstitution de la tenue donnée aux
déportés
Le matricule a une forme et une
couleur spécifique à l’identité du
prisonnier (origine, religion, orientation
sexuelle, passé judiciaire).
Chaque déporté se voit lui être
assigné un certain numéro dès son
arrivée au camp. Ce dernier est unique,
propre à chacun. Il faut le connaître par
cœur, en allemand.
Les matricules des prisonniers :
des codes très précis
La déshumanisation dans un camp de concentration signifiait : la distribution de tenues
identiques pour tous, de matricules, le déshabillage devant tout le monde pour vérification
médicale, le rasage du crâne, le retrait des biens personnels (photos, valises, bijoux), plus aucune
intimité.
Les déportés se ressemblaient tous, n’avaient plus aucune personnalité. Ils étaient sales et
fatigués par le travail qui leur était demandé, affamés car la nourriture était insuffisante.
Notre avis :
Ces conditions étaient horribles et humiliantes car les gens étaient très pudiques et n’avaient pas
l’habitude de se voir nus au sein de la famille. Ces personnes n’avaient absolument rien fait, et
pourtant elles se retrouvaient emprisonnées dans des conditions épouvantables.
Un extrait de Paroles d’Etoiles :
« La tonte commença ; les cheveux tombaient dans
l’eau, se collaient à sa peau, se mélangeaient à ses
larmes, ses cheveux l’aveuglaient. Elle criait,
gesticulait, souffrait de se faire dégrader, souillée
par leurs grosses pattes. » L’entrée du camp d’Auschwitz :
Cet extrait représente le moment où les jeunes « Arbeit macht frei » signifie Anouk,
filles se faisaient tondre la tête. « Le travail rend libre » Léa