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CONCLUSION

Les divers chapitres de ce volume essayent de mettre au jour les profondes transformations
que les nouvelles technologies numériques apporteront à la pratique de la chirurgie dentaire.
Ces changements surviennent dans un contexte de transformation de la pratique médicale,
au-delà duquel nous voyons l’ensemble de notre société se métamorphoser au contact de
ces nouvelles technologies. Face à l’intensité de ces changements, il est légitime de s’inter-
roger quant aux mutations et aux perspectives de l’identité du praticien dans la médecine
bucco-dentaire de l’avenir.
Le principal message que porte cet ouvrage est que la transformation numérique est avant
tout, pour chaque praticien, une transformation de soi : il s’agit d’un état d’esprit de remise en
question et non pas de la simple maîtrise de nouvelles technologies.
Pour bien appréhender ces changements, il est d’abord nécessaire de bien définir l’impact
de cette transformation sur le praticien. Il s’agit pour l’essentiel d’une évolution d’un métier
manuel vers un métier intellectuel, au cours de laquelle notre cerveau doit garder la maîtrise
des outils numériques entourant notre pratique comme il avait jadis la maîtrise de nos mains.
Cette mutation est le sens profond de l’expression « réussir sa transformation numérique au
cabinet dentaire ». Relever ce défi suppose que nous soyons à même d’appréhender et de
traiter collectivement l’ensemble de ses nombreux paramètres.
En premier lieu, ces nouvelles perspectives doivent être intégrées dans la formation initiale
des praticiens, qui ne peut plus être construite sur le même schéma. Traditionnellement,
l’enseignement de notre spécialité est centré sur un apprentissage et sur une maîtrise essen-
tiellement manuels. Mais la maîtrise d’un flux de travail numérique suppose une démarche
beaucoup plus conceptuelle, impliquant la perception de la 3D à travers un écran ou la capa-
cité du praticien de verbaliser sa planification thérapeutique. Les neurosciences nous ont
montré que l’apprentissage manuel et l’apprentissage de concepts abstraits font appel à des
aires cérébrales différentes : ce n’est donc pas le développement de l’habileté manuelle des

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